Le «retrait progressif» de Deraa a commencé après que l'armée a «achevé sa mission d'interpeller les terroristes» et restauré le calme dans la ville, située près de la frontière avec la Jordanie. La ville était assiégée depuis le 25 avril, quand le président Bachar el-Assad a décidé de réprimer les manifestations de masse. L'électricité et le téléphone ont été coupés et des tireurs visaient les habitants, qui s'aventuraient à l'extérieur.

Au moins 50 personnes ont été tuées à Deraa au cours des dix derniers jours.

La veille, le président Bachar el-Assad, cité mercredi par le quotidien «Al Watan», avait annoncé que l'opération militaire à Deraa dans le sud de la Syrie prendrait fin «très prochainement». «La mission des unités de l'armée qui sont entrées à Deraa le 25 du mois dernier (avril) prendront fin très prochainement», dit-il sans fournir de plus amples détails.

De nombreuses personnes ont été arrêtées

«Plus de 300 personnes ont été arrêtées à Saqba, dont plusieurs dignitaires religieux, par les services de sécurité appuyés par l'armée», a indiqué un militant, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Il a affirmé qu'un détenu au moins avait été blessé par des tirs des services de sécurité avant d'être conduit en prison.

Sur la place centrale de la ville, baptisée «Place des martyrs», les services de sécurité «ont arraché un panneau portant cette inscription et déchiré des photos de martyrs qui y étaient collées», a ajouté le militant.

Il a affirmé que plus de 2 000 hommes des services de sécurité et de l'armée avaient participé à la campagne d'arrestation. Selon ce militant, sept habitants de Saqba ont été tués depuis le début de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, à la mi- mars.

(L'essentiel Online/afp)