«Cela aurait été plus facile si les citoyens slovènes avaient soutenu la réforme des retraites», a déclaré tard jeudi soir, au premier jour d'un sommet européen à Bruxelles, M. Juncker, cité par l'agence slovène STA. Les Slovènes «devraient savoir que (le report de la réforme des retraites) est un très sérieux problème pour la population du pays dans son ensemble, en particulier pour ceux avec les plus faibles revenus», a poursuivi Jean-Claude Juncker, ancien président de l'Eurogroupe.
Lors d'un référendum organisé le 5 juin à la demande de l'opposition de centre-droit et des syndicats, les Slovènes ont largement rejeté la réforme qui visait à faire passer de 63 à 65 ans l'âge légal de la retraite, portant un coup au gouvernement et remettant en question sa gestion des finances publiques. Après le «non» à la réforme, «le gouvernement slovène doit malheureusement prendre des décisions immédiates... et brutales», a encore déclaré Jean-Claude Juncker.
La réforme des retraites était réclamée par la Commission européenne et le FMI pour parer au vieillissement de la population et assurer la stabilité des finances publiques de la Slovénie, fortement touchée par la crise économique mondiale. Le gouvernement de centre-gauche du Premier ministre Borut Pahor a annoncé après le référendum une série de mesures d'austérité, dont une révision du budget et un vote de confiance qui doivent être discutés au Parlement en juillet.
(L'essentiel Online/AFP)
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