L'agence Moody's a souligné que l'Irlande aura sans doute besoin d'un nouveau plan de sauvetage. La dette de l'Irlande, qui était notée «Baa3», tombe à «Ba1», le grade le plus élevé dans la catégorie spéculative.
La Commission européenne critique cette décision La Commission européenne a fait savoir mardi son désaccord avec la décision de l'agence de notation Moody's de déclasser la note de l'Irlande en catégorie spéculative, alors que le pays respecte ses objectifs dans le cadre du plan d'aide mis en place par l'Union européenne et le Fonds monétaire international. «Cela contraste beaucoup avec les données récentes, qui vont dans le sens d'un retour à la croissance du PIB cette année et avec la mise en oeuvre du programme de façon déterminée par le gouvernement irlandais (...). Grâce à cette action déterminée, le programme irlandais est tout à fait en bonne voie», a ainsi déclaré Amadeu Altfaj, porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn.L'agence a justifié sa décision par «la probabilité croissante qu'à l'issue du programme soutien actuel de l'UE et du FMI fin 2013, l'Irlande ait besoin de nouveaux tours de financements officiels avant de pouvoir revenir sur le marché privé».
Moody's précise qu'elle pourra à nouveau abaisser la note du pays si le gouvernement ne parvient pas à atteindre les objectifs fixés en matière d'assainissement du budget.
La zone euro tremble
«La perspective négative sur la notation du gouvernement irlandais reflète les risques importants pesant sur la mise en oeuvre du plan de réduction du déficit, ainsi que le changement de ton de gouvernements européens sur les conditions auxquelles un soutien sera accordé» aux pays en détresse financière, note Moody's. Cette perspective signifie qu'une nouvelle dégradation n'est pas à exclure à moyen terme.
C'est la deuxième fois en une semaine que Moody's relègue un pays de la zone euro dans la catégorie spéculative. Le 5 juillet cela avait été le cas du Portugal, rétrogradé d'un coup de quatre crans, de "Baa1" à "Ba2".
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: