Depuis ce lundi, la libéralisation des tarifs des auto-écoles est entrée en vigueur. Réclamée par les professionnels depuis de nombreuses années afin d'adapter leurs tarifs à l'évolution des frais, cette mesure se traduit concrètement par une hausse pour le consommateur. Une hausse comprise entre 20 et 25%, selon les différentes auto-écoles contactées par L'essentiel Online. Concrètement, le prix de l'heure de conduite passe ainsi brutalement de 48 à 60 euros, en moyenne.

«Cela peut paraître beaucoup d'un coup, mais cela correspond juste à l'évolution de nos frais, affirme un moniteur d'auto-école de Luxembourg, contacté par L'essentiel Online. Entre le coût de l'essence, les frais de réparation ou les hausses de salaires, les anciens tarifs ne nous permettaient plus de nous en sortir.» Et si certains pensent y échapper parce qu'ils se sont inscrits alors que les anciens tarifs étaient encore en vigueur se trompent. «Tout le monde est désormais sur un pied d'égalité face aux nouveaux tarifs, assure un moniteur de Clervaux. Cela aurait été injuste de faire payer certains plus et d'autres moins alors que les prestations sont rigoureusement les mêmes.»

Toutefois, si les auto-écoles questionnées affirment avoir revu leurs prix à la hausse de 20 à 25% en moyenne, certains ne cachent pas des hausses plus substantielles. «Si une auto-école augmente plus, cela ne signifie pas que ce soit forcément abusif, confie un directeur d'auto-école de Bonnevoie. Tout dépend de la catégorie de permis: pour un permis camion, la hausse est fortement liée au coût des véhicules qui sont passés de 40 000 à 140 000 euros en quelques années par exemple. Cela ne nous empêche cependant pas d'afficher des prix 30% inférieurs à l'Allemagne par exemple.»

(Jmh/L'essentiel Online)