Plus habitué aux terrains en mauvais état et à l'anonymat, Jean Romain, coach de l'équipe nationale féminine du Luxembourg, avait de quoi être dépaysé devant cette 6e Coupe du monde féminine, organisée en Allemagne et remportée, dimanche, par le Japon. Une sorte d'arbre cachant la forêt du football féminin.
«L'Allemagne a parfaitement su faire de ce Mondial une réussite et cela est très bon pour le foot féminin. Mais dans trois semaines, les équipes nationales vont à nouveau replonger dans l'ombre», prédit, lucide, le coach. «Nous ne jouons presque jamais dans les mêmes stades et dans les mêmes conditions que les hommes et les fédérations ne donnent que très peu de moyens pour améliorer la situation».
Une différence de traitement mise en lumière par une petite anecdote côté français. Alors que les joueurs de Domenech étaient hébergés dans un hôtel de très grand luxe lors du Mondial-2010 en Afrique du Sud, les Bleues ont dû payer elles-mêmes leur connexion Internet lors de ce Mondial allemand.
Mais elles n'ont pas fait grève et se sont battues jusqu'au bout. Pour rien? Presque selon Jean Romain. Et «c'est dommage car on a vu que les femmes savaient aussi proposer du très beau foot...».
Philippe Di Filippo
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