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Mercredi, 27 Juillet 2011 17:00

Centre de rétention «Ce n'est pas une prison, il n'y a pas de criminels»

Centre de rétention «Ce n'est pas une prison, il n'y a pas de criminels»

Pour l’instant, les chambres sont encore abandonnées, les cours à l’extérieur vides. Seuls des vigiles envahissent ces jours-ci le nouveau centre de rétention au Findel, qui se cache derrière des barrières dans une rue latérale de la Rue de Trèves, pas loin de l’aéroport.

Les premiers habitants déménageront probablement début août, quand les derniers soucis techniques seront réglés. Il s’agit d’étrangers venus illégalement au Luxembourg, de personnes dont la demande d’asile a été rejetée et d’anciens détenus qui seront expulsés dans leur patrie après avoir purgé leur peine de prison. Le centre de rétention au Findel est une station de transit pour les personnes qui n’ont pas le droit de trouver une nouvelle patrie au Luxembourg et qui ne veulent pas non plus partir volontairement.

Les habitants n’ont pas le droit de quitter les lieux

Des clôtures hautes de plusieurs mètres, de nombreuses caméras de surveillance et des portes lourdes en acier annoncent la couleur: ceux qui viennent ici sont limités dans leur liberté de mouvement. Les habitants n’ont pas le droit de sortir du terrain. La nuit, les chambres sont fermées, pour des raisons de sécurité, explique Fari Khabirpour, psychologue et directeur du centre. «À l’intérieur de l’établissement cela ne ressemble pas à une prison. Nous ne considérons pas ces personnes comme des criminels mais comme des citoyens normaux qui sont sur le niveau administratif en conflit avec la loi», dit-il en faisant référence aux offres d’encadrement, comme les salles dédiées aux sports et à l’informatique ou la bibliothèque.

Les femmes et hommes sont hébergés dans des couloirs différents. Les familles avec des enfants qui peuvent rester au maximum 72 heures dans le centre dorment dans des salles communes. Les chambres ressemblent à celles d’une auberge de jeunesse. La Ligue des droits de l’homme n’était pas très enthousiaste après sa visite il y a quelques semaines, notamment parce que les toilettes dans les chambres ne sont pas séparées et se trouvent juste à un mètre du lit. Elles seraient surtout là pour être utilisées pendant la nuit quand les chambres sont fermées, se justifie le directeur. Il y aurait d’autres installations sanitaires dans le couloir.

Deux tiers du personnel responsables de la sécurité

«Les personnes concernées restent en moyenne 40 jours», explique Vincent Sybertz, vice-directeur du centre. «Beaucoup d’entre eux sont ensuite mis devant la porte parce qu’ils ne peuvent pas être expulsés, par exemple parce que le pays d’origine ne coopère pas.» Le personnel engagé dont deux tiers font partie du service de sécurité, prendra en charge entre 40 et 50 personnes, rajoute Fari Khabirpour. Juste qu’à présent, seuls des hommes se trouvent en rétention, dans une section spéciale à la prison de Schrassig. Bientôt, ils trouveront une nouvelle demeure provisoire au Findel. De la cour, ils pourront alors entendre les avions qui les mèneront peut-être aussi prochainement en dehors du pays.

Kerstin Smirr/L’essentiel Online

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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