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Mardi, 23 Mars 2010 16:45

Actualité 08/01/10

Revue de presse...
Services et gestion 
Grand emprunt.- Cadrant le futur grand emprunt, F. Fillon a insisté auprès de ses ministres : les 35 milliards d'euros ne devront pas servir à des dépenses courantes, 60% devront servir à des constitutions d'actifs, 40% prendront la forme de subventions, essentiellement à la recherche. René Ricol est nommé (à titre bénévole) commissaire général à l'investissement et constitue une équipe de pilotage.(Figaro, Tribune)
Délais de paiement.- Selon Hervé Novelli, la réforme des délais de paiement instaurée au 01/01/2009 par la loi de modernisation de l'économie est un succès, avec 90% des entreprises qui la respectent, et des dépassements de délais faibles (entre 2 et 5 jours) quand ils surviennent.(Echos, Tribune)
Retraites.- Dans une interview aux «Echos», J.-F. Chérèque met en garde le gouvernement contre une réforme des retraites qui serait «bâclée» en quelques mois, alors qu'une «réforme d'ampleur» est nécessaire, les enjeux interdisant de se contenter d'un «rafistolage».(Echos)
Mutuelles post-contrat.- Six mois après l'entrée en vigueur au 01/07/2009 de l'accord interprofessionnel sur la portabilité des droits à mutuelle pour le salariés licenciés ou en fin de CDD, le nombre de souscripteurs au dispositif reste très faible : 0,6% de l'effectif salarié moyen à la date du 31/10 selon le baromètre Santé du cabinet Mercer. Outre la difficulté de mise en oeuvre chez de nombreuses entreprises, des mesures souvent plus favorables au sein des plans sociaux expliquent ce faible engouement. Les salariés choisissent également souvent de se rattacher à la mutuelle de leur conjoint.(Echos)
Autorité de contrôle prudentielle.- Bercy vise une application au 15/02 de l'ordonnance créant l'autorité de contrôle prudentielle (CAP), chargée de superviser banques et assurances. Le texte devrait être examiné le 14/01 en Conseil d'Etat et le 20 en Conseil des ministres.(Echos)
Tendances 
Coût du stress.- Le stress au travail aurait coûté entre 1,9 et 3 milliards d'euros en France en 2007 (absentéisme, cessations d'activité, dépenses de soins et décès prématurés, les deux premiers motifs étant de loin les plus chers). Une «évaluation minimale» selon les auteurs de l'étude.(Echos, Tribune)
Déficit moins pire que prévu.- Le déficit public ne devrait pas dépasser 8% du PIB en 2009 selon Eric Woerth, au lieu des 8,2% prévus, notamment grâce à des dépenses d'Etat inférieures de 2 milliards aux prévisions et à un surcroît de rentrées d'IS, soit 0,1 pt de PIB à chaque fois.(Echos)
Voitures d'occasion.- Les ventes de voitures d'occasion ont reculé de -2,8% en France en 2009 (à 5,2 millions), pénalisées par la prime à la casse, favorisant les véhicules neufs.(Echos, Figaro, Tribune)
Crise pas terminée.- La crise n'est pas terminée ont prévenu les intervenants au colloque «Nouveau monde, nouveau capitalisme» organisé hier et aujourd'hui à Paris. J.-P Fitoussi, président de l'OFCE dénonce le «business as usual», avec le retour aux vieilles habitudes de tous les acteurs économiques (fort endettement des Etats, agence de rating impitoyables, nouvelle gouvernance demeurée simple discours...).(Echos)
Reprise grâce au Sud.- L'indice «Emerging Markets» d'HSBC a bondi à 56,1 au 4e trimestre 2009, contre 55,3 au 3e, sous l'influence d'une forte poussée de la production manufacturière. Ce qui montre que la reprise mondiale est principalement le fait des pays émergents.(Echos)
Affaires 
Ryanair engrange les passagers.- Avec 65 millions de passagers en 2009, la compagnie aérienne low cost irlandaise Ryanair talonne Air France-KLM (71 millions), qu'elle devrait dépasser en 2010, vu les taux de croissance respectifs (+13% avec 610.000 nouveaux passagers chaque mois et -4% avec 350.000 passagers mensuels perdus).(Echos)
Airbus reste devant.- Boeing a livré 481 avions commerciaux en 2009, ce qui ne devrait pas suffire pour ravir le leadership à Airbus, qui devrait annoncer, le 12/01, 498 livraisons 2009.(Echos, Tribune, Figaro)
L'info
Croissance : les + et les - en 2010
La croissance française est attendue en demi-teinte par les économistes du Crédit Agricole (Tribune, 7/01). Parmi les secteurs qui s'en sortiraient le mieux, on trouve la sidérurgie, qui devrait voir son activité se reprendre, progressant de +12% annuels. Suivent les productions de plastique (+10%), de véhicules utilitaires (+9,5%), de chimie organique (+9%), d'engrais (+7%), de pharmacie (4,5%) et d'électronique de défense (+3%). En queue de peloton, totalement sinistrée loin derrière tout le monde, on trouve la construction/réparation navale (-30%), suivie des chaussures (-10,5%), de l'habillement (-10%), du textile (-10%), de l'équipement automobile (-8%) et de l'électro-ménager (-6%).

Le débat
Gare aux «open spaces»
Avant tout choisis par les directions pour leur aspect économique, mais souvent présentés aux salariés comme gage de cohésion des équipes, les espaces de travail ouverts, recèlent leurs lots d'effets pervers. Alors que 60% des entreprises françaises travaillent en open space (selon Actineo, observatoire de la qualité de vie au bureau), on assiste à une véritable "lutte des places" où se jouent en filigrane les relations sociales de l'entreprise. «Cet agencement perturbe les articulations nécessairement différenciées entre l'espace et le temps : le temps à soi et le temps avec les autres (...) Il y a des effets pervers du sentiment que tout est transparent, et ils s'empilent. D'abord, la question du bruit. Ensuite, les incidences négatives de la circulation des uns et des autres et la gêne que cela occasionne. Vient, enfin, la question de la confidentialité et le problème de la surveillance, sociale et hiérarchique. Il y a le sentiment parmi les salariés que, dans un espace ouvert, tout le monde espionne tout le monde, de sorte que l'idée de coopération cède le pas à celle de « flicage » (...) N'oublions jamais que l'être humain a un fort besoin d'intimité» analyse Alain Iribarne, président du conseil stratégique d'Actineo. «Il s'agit de données psycho-affectives que les hiérarchies auraient grand tort de nier. Les espaces ouverts fractionnés sont ceux qui peuvent le mieux aider à favoriser la coopération, car ils permettent de structurer l'espace de travail en des sous-ensembles adaptés aux divers besoins».

Livres
La fin de l'économie
Dans un essai sur l'avenir de la société occidentale, le philosophe Michel Serres se pose la question de la fin de l'ère de la puissance excessive de l'économie en Occident après les ères successives de la puissance militaire et de la puissance religieuse avant elle. Il préconise aussi la création d'une nouvelle institution mondiale où serait notamment représentée ce qu'il appelle la biogée, c'est-à-dire la vie et la terre, et où les représentants ne seraient pas des politiques. Sans se risquer à prédire l'avenir, le philosophe, voit dans la crise actuelle bien plus qu'une secousse financière et économique, mais un tournant dans l'histoire de l'humanité : la fin véritable du néolithique et l'avènement d'une nouvelle société dont les contours restent flous.
«Temps des crises», par Michel Serres, Ed. Le Pommier, 78 pages, 10?euros.

Last modified on Samedi, 27 Mars 2010 11:32
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