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Mardi, 23 Mars 2010 16:45

Actualité 19/02/10

Revue de presse...
Services et gestion
Impôt entre filiales.- Un arrêt du Conseil d'Etat du 12 mars stipule que les holdings sont libres de répartir la charge de l'impôt sur les sociétés comme elles le veulent entre leurs filiales. Cela signifie que les transferts d'impôt entre une maison-mère et ses filiales ne pourront plus être taxés de 5% comme ce qui est pratiqué aujourd'hui par l'administration fiscale.(Echos)
Normes comptables et PME.- L'IASB lance un appel à candidatures pour constituer un groupe de réflexion sur les PME. L'objectif est notamment de formuler des recommandations pour adapter les normes IFRS aux PME.(Echos)
Cotation des PME et ETI européennes.- Christine Lagarde veut mettre en place au niveau européen un nouveau cadre réglementaire boursier afin que les PME et les ETI puissent plus facilement accéder à la cotation boursière.(Echos)
Normes prudentielles bancaires.- Alors que les banques françaises s'opposent au projet de réforme des normes prudentielles de leur secteur («Bâle III»), la BRI (banque des règlements internationaux) estime dans un rapport que les banques doivent pouvoir faire faillite et avance 10 recommandations à appliquer dans une tel cas de figure.(Echos, Figaro)
Paradis fiscaux.- L'OCDE vient d'envoyer des questionnaires à 15 pays considérés comme des paradis fiscaux (dont Monaco, les îles Caïmans et Panama) pour identifier les bons et mauvais élèves. Des sanctions bilatérales sont prévues pour ces derniers dès le mois de septembre.(Figaro, Echos)
Bonus bancaires.- Selon une étude, 58% des banquiers et professionnels de la finance basés à Paris, quitteraient la France si la taxe exceptionnelle sur leurs bonus appliquée en 2009 était reconduite.(Echos)
Hausse des retraites.- Au 1er avril les pensions de base de retraite seront revalorisées de 0,9%.(Figaro)
Travail dominical.- Depuis l'adoption de la loi Mallié en août 2009 autorisant le travail dominical dans certaines zones, seules 3 communes ont été classées en commune d'intérêt touristique et 11 périmètres urbains ont été autorisés. Toutes les entreprises ouvrant désormais chaque dimanche ont choisi de ne pas accorder de prime salariale pour les salariés obligés de travailler le dimanche.(Echos)
Marchés publics.- Afin de faciliter l'accès des PME aux marchés publics, chaque préfecture de région sera dotée début avril de chefs de mission marchés publics.(Tribune)
Tendances
Réformes.- Après les élections régionales, les réformes prioritaires du gouvernement seront la réduction des dépenses publiques, les retraites et la réforme territoriale. Les réformes désormais incertaines : réforme hospitalière, et taxe carbone fortement contestée par les élus de l'UMP.(Tribune, Echos)
Le Trésor retrouve son nom.- La DGTPE, instituée il y a 6 ans, et qui regroupe plusieurs directions de Bercy, redevient la direction générale du Trésor selon un décret paru aujourd'hui au journal officiel.(Echos, Tribune, Figaro)
Affaires
Bolloré grandit dans la télévision.- Le groupe Bolloré est entré en négociation exclusive pour racheter la chaîne de télévision Virgin 17 au groupe Lagardère pour un montant de 70 millions d'euros. Bolloré devient ainsi un acteur important de la TNT. Il possède déjà la chaîne Direct 8 qui devrait pour la première fois atteindre l'équilibre en 2010.(Echos, Tribune, Figaro)
L'info
Les FCPI et FIP marquent le pas
Après une très bonne année 2008, la collecte des FCPI (Fonds communs de placement à l'innovation) et des FIP (Fonds d'investissement de proximité) a baissé de 20% en 2009 (Tribune 18/03). Les épargnants ayant investi dans ces fonds pour défiscaliser une partie de leurs revenus ne sont plus aussi nombreux. Une des raisons est que ces fonds sont risqués car ils investissent dans des PME et en période de crise ces dernières sont plus fragiles. Autre raison : le nombre de FCPI et de FIP créés l'an dernier a explosé (102 en 2009 contre 87 en 2008). Or pour mesurer la pertinence des investissements réalisés, il faut entre 5 et 8 ans. Le recul nécessaire concernant ces fonds institués en 2007 est trop faible. Les investisseurs particuliers restent par conséquent prudents.

Le débat
La mobilité remède universel
Déplorant qu'on ne puisse plus en France, évoquer la mobilité en entreprise sans passer pour un affreux libéral, Dominique Louis, président du directoire d'Assystem, en fait l'éloge (Echos, 17/03). «La mobilité est plus que jamais l'alpha et l'oméga de nos sociétés modernes. Les dix métiers les plus demandés par les entreprises en 2010 n'existaient pas en 2004» analyse-t-il, avant de rappeler que le modèle d'un seul métier pour toute la vie a volé en éclats. «Par ailleurs, la mobilité constitue la seule réponse possible, pertinente et opératoire à la crise que nous traversons» affirme-t-il. «Dans les entreprises mobiles, il n'y a pas de crise, juste des périodes d'ajustement aux évolutions de l'économie et du monde. Ces entreprises-là sont génétiquement résistantes aux crises, puisque la mobilité est inscrite dans leur ADN. Elles sont ainsi en mesure de faire face aux difficultés en réorientant et en formant, en quelques mois, une partie de leurs collaborateurs». Autre avantage de la mobilité : «Elle préserve les salariés de l'ennui en les plaçant toujours dans des situations nouvelles et inédites. Elle stimule leurs capacités d'adaptation, leur apprend à apprendre sans cesse, encourage leur créativité, les rend plus forts face aux crises et face à la vie en général». La mobilité est également efficace contre la fuite des cerveaux : «Combien d'entreprises apprennent de la bouche de ceux qui partent qu'ils seraient restés s'ils avaient eu connaissance d'opportunités à l'interne ?». Enthousiaste sur l'idée de stimuler la mobilité, Dominique Louis met en garde néanmoins sur la méthode : «Cette mobilité ne se modélise pas, ne se décrète pas, ne s'impose pas. Pour être performante et vertueuse, elle se doit d'être solidaire, c'est-à-dire d'accompagner et d'aider ceux qui ont le plus de mal à être mobiles».

Livres
Revenir au capitalisme
Pascal Salin, professeur émérite à l'université Paris-Dauphine, signe un livre d'analyse sur la crise économique dans lequel il prône un retour au capitalisme familial plutôt qu'à un retour de l'Etat pour éviter les crises : «Le retour de l'État risque plutôt de nous enfoncer encore plus?», écrit-il notamment.
«Revenir au capitalisme», par Pascal Salin, Ed. Odile Jacob, 240 pages, 25?euros.

Last modified on Mercredi, 07 Avril 2010 17:48
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