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Mardi, 23 Mars 2010 16:45

Actualté 15/01/10

Services et gestion
Dialogue social dans les TPE.- Le projet de loi sur le dialogue social dans les TPE sera présenté au printemps. Il doit permettre de mesurer la popularité des syndicats et assurer à leurs salariés une représentation syndicale. Les syndicats doivent se retrouver le 20/01 pour lister les grands principes d'une mesure de l'audience.(Echos, Tribune)
Santé au travail.- X. Darcos présente un second plan santé au travail, qui doit renforcer les synergies de tous les acteurs. Les missions des services santé seraient développées, les outils de suivi renforcés, les bonnes pratiques recensées et la prévention améliorée. Le plan pour la santé représente 30 millions d'euros sur 5 ans.(Echos)
Taxe carbone.- L'application de la taxe carbone pour les entreprises les plus polluantes, soumises aux quotas européens, pourrait faire l'objet de compensations, a indiqué F. Fillon jeudi : un crédit d'impôt ou des allégements de charges sociales.(Echos, Tribune)
Prélèvements.- Depuis le 1er janvier, les indemnités de départ volontaire à la retraite sont imposables dès le premier euro. Les indemnités temporaires et les prestations concernant l'indemnisation des arrêts-maladie sont désormais imposables. Les contrats d'assurance-vie dénoués par le décès de l'assuré supportent les prélèvements sociaux, quelle que soit l'ancienneté du contrat.(Echos, Tribune)
Niches fiscales.- Le champ d'application des incitations fiscales est abaissé en 2010 à 20.000 euros et à 8% du revenu net imposable. Il concerne tous les investissements réalisés à partir du 01/01/2010, sauf exceptions.(Echos)
Fraude fiscale.- Le Code général des impôts introduit un nouveau régime de taxation forfaitaire : dans le cas où des éléments de patrimoine visiblement hors de proportion avec les revenus déclarés sont observés par la police judiciaire, l'administration fiscale appliquera un barème forfaitaire.(Echos)
Plus-values de cession.- La loi de Finances élargit aux frères et aux soeurs du cédant et de son conjoint l'exonération des plus-values de cession depuis le 1er janvier, à deux conditions : le bénéficiaire doit conserver ses titres pendant cinq ans et la cession doit porter sur un montant supérieur à 25% de ce que le cédant a détenu à un moment donné au cours des cinq dernières années.(Echos)
Dividendes.- Un délai de réflexion supplémentaire est accordé jusqu'au 15 juin 2010 aux actionnaires individuels percevant des dividendes pouvant opter pour le prélèvement libératoire de 18% au lieu de l'abattement de 40%.(Echos)
Autorité de contrôle prudentiel.- L'ordonnannce créant l'Autorité de contrôle prudentiel devait passer hier devant le Conseil d'Etat, avant son examen le 20/10 en Conseil des ministres.(Echos, Tribune)
Tendances
Déficit budgétaire.- Le déficit budgétaire a atteint 138 milliards d'euros en 2009. Les dépenses de l'Etat auront été inférieures de 2,2 milliards à l'objectif voté par le Parlement, et d'environ 500 millions aux dépenses réalisées en 2008 en euros constants. Pour les recettes, un surcroît d'impôt sur les sociétés a été constaté (1,9 milliard d'euros en fin d'année) et de 1,5 milliard pour la TVA. Les rentrées d'impôt sur le revenu sont décevantes (près de 1 milliard de moins que prévu).(Echos)
Retraites : déficits prévus déjà atteints.- Le Conseil d'orientation des retraites tablait sur un déficit tous régimes de 25 milliards en 2020. Le niveau est déjà dépassé aujourd'hui. Xavier Darcos a insisté sur les besoins de financement croissants liés aux retraites des fonctionnaires. Le creusement des déficits va inciter le gouvernement à relever l'âge légal de départ sans pénalité.(Echos)
Affaires
Ventes de Renault et PSA.- Les ventes mondiales de Renault ont chuté de 3,1% en 2009, à 2,3 millions d'unités (avec Dacia et Renault Samsung). Les ventes de PSA ont reculé de 2,2% (3,19 millions).(Echos, Tribune)
L'info
Délais de paiement : 4 Mds aux PME
En 2009, les PME françaises ont engrangé 4 milliards d'euros supplémentaires dans leurs caisses du fait de la réduction des délais de paiement induite par la loi de modernisation de l'économie (Figaro, 8/01). Si 36% des PME jugent encore que la loi n'a rien changé, 26% estiment avoir gagné plus de 20 jours de trésorerie, 15% de 11 à 20 jours et 15% de 5 à 10 jours. Malgré d'importants écarts sectoriels et une dérogation triennale pour 39 secteurs pesant 20% de l'économie, l'impact est donc bien visible. Il est maintenant «nécessaire de convaincre les partenaires européens» de s'inspirer de la loi française estime Jean-Paul Betbèze, président de l'Observatoire des moyens de paiement.

Le débat
Après la crise, gardons notre liberté
Pour la philosophe Catherine Audard, enseignante à la London School of Economics, les économistes n'ont pas su analyser la crise à cause d'une vision trop scientifique de l'économie et à une interprétation réductrice du libéralisme (Tribune, 8/01). «Les économistes anglophones commencent à reconnaître que l'économie n'est pas une science mais un art» observe celle qui vient de publier l'ouvrage de synthèse «Qu'est-ce-que le libéralisme, Ethique, Politique, Société» (Folio Essais, 823 pp., 9,60 euros). Pour elle, l'échec actuel du libéralisme, symbolisé par la crise, vient sans doute du fait que le libéralisme a sous-estimé le penchant naturel chez les hommes d'avoir peur de la liberté. «Une des leçons de mon étude, c'est le lien qui existe entre scientisme et despotisme ou totalitarisme politique. Quand on commence à faire de l'économie une science, de l'étude de la société une science...?le résultat se paye en termes de privation de libertés». Regrettant la tradition française d'anti-individualisme ou d'un individualisme soit «mal compris», soit «vraiment brutal», celle qui réside outre-Manche reste pessimiste : «La peur de la liberté peut l'emporter...». «Il ne faut pas oublier qu'à l'origine des idées libérales se trouve l'aristocratie anglaise qui défendait ses privilèges, ses libertés, contre la monarchie».

Livres
Retour sur le néo-libéralisme...
Un jeune chercheur invite à reréfléchir sur le néo-libéralisme, né en 1938 à Paris lors du colloque «Walter Lippman» réunissant 26 économistes. Serge Audier publie ainsi les actes de ce colloque fondateur d'un concept ayant culminé avec Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Le texte est accompagné d'une substantielle introduction critique permettant de retracer avec le recul l'histoire du néo-libéralisme.
«Aux origines du néo-libéralisme. Le colloque Lippmann», par Serge Audier, Ed. Le Bord de l'Eau, 350 pages, 18?euros.

...et sur le socialisme libéral
Serge Audier a aussi réédité le méconnu mais toujours d'actualité «Socialisme libéral», rédigé par Carlo Rosselli (1899-1937) lors de sa mise au ban par le pouvoir fasciste italien. Socialiste mais rejetant la révolution prolétarienne marxiste, Rosselli a posé les bases du socialisme-libéral. Avec une imposante postface informée et polémique.
«Socialisme libéral», par Carlo Rosselli, Ed. Le Bord de l'Eau, 526 pages, 22?euros.

Last modified on Mercredi, 31 Mars 2010 22:30
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