Autocrate et clientéliste aux yeux de ses adversaires, cet orateur doué ne reculait devant aucun bon mot, y compris ceux au goût plus que douteux. Par exemple, en évoquant le quartier montpelliérain de La Paillade, à forte population maghrébine: "Ici, c'est le tunnel le plus long du monde: vous entrez en France et vous ressortez à Ouarzazate".
Nombreuses condamnations
En 2005, lors de l'élection du successeur de Jean Paul II, il avait lâché: "J'espère qu'il sera meilleur que l'autre abruti". La même année, il avait qualifié Nicolas Sarkozy de "mamamouchi aux talons compensés".
En pleines violences urbaines en 2005, il avait suggéré que les voitures étaient peut-être incendiées par "les flics" eux-mêmes. Poursuivi pour "diffamation envers une administration publique", il avait été relaxé.
En revanche, il avait été condamné en janvier 2007 à 15 000 euros d'amende pour avoir qualifié les harkis de "sous-hommes" en février 2006.
Deux jours après cette condamnation pour injures racistes, la commission nationale des conflits du Parti socialiste avait décidé de l'exclure pour ses propos sur l'équipe de France de football. "Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze (...) S'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays", avait-il déclaré le 14 novembre 2006, selon Midi Libre.
Le caractère imprévisible et emporté de Georges Frêche ne lui aura pas causé que des poursuites judiciaires et un divorce avec son parti. Il lui aura aussi barré l'accès à un ministère. Peut-être pour prendre sa revanche, Georges Frêche avait baptisé en 2004 "salle François Mitterrand" un local technique du conseil régional. "Une petite salle pour un petit homme", avait-il confié à la presse locale, friande de ses saillies verbales.
L'essentiel Online avec AP
Authors: L'essentiel