> Travail et salaires «L’indexation va tuer l’emploi au Luxembourg»
Vendredi, 29 Octobre 2010 10:15

Travail et salaires «L’indexation va tuer l’emploi au Luxembourg»

«73% des patrons indiquent qu’il n’y aura pas d’embauches nouvelles à cause de la tranche indiciaire d’octobre 2011», explique Pierre Bley, secrétaire général de l’UEL. «Ces chiffres corroborent nos positions». Le sondage commandé par le DP et réalisé auprès de 291 personnes impliquées dans le management de leur entreprise satisfait plutôt le patronat.

Ce sondage indique –sans surprise- que 56% des patrons désapprouvent l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats. Accord qui prévoit

notamment une tranche indiciaire en octobre 2011. Pour les dirigeants d’entreprises, cette décision va peser sur l’emploi: ils sont donc 73% à affirmer ne pas envisager de nouvelles embauches et 61% à indiquer vouloir augmenter les prix pour compenser. «Mais si le coiffeur pourra répercuter les coûts supplémentaires sur les prix, les entreprises tournées vers l’international ne le pourront pas et verront leurs marges diminuer», insiste Pierre Bley.

Certaines entreprises pourront même «aller jusqu’à licencier»

«Beaucoup d’entreprises ont un budget défini pour la masse salariale: si elle augmente, beaucoup n’embaucheront pas, ne remplaceront pas les départs et pourront même aller jusqu’à licencier. L’indexation va tuer l’emploi au Luxembourg».

Ce que les patrons attendent de la réunion avec le gouvernement samedi matin? «Le gouvernement est conscient de ces problèmes mais n’a pas encore eu la possibilité de traduire ses convictions en action concrètes». La dernière entrevue avait tourné court, le moratoire sur l’index étant passé à la trappe. «Nous allons à la rencontre du gouvernement avec trois propositions fermes: que le salaire minimum, les cotisations et l’impôt de solidarité ne soient pas augmentés».

Et d'insister sur le fait qu'«il est inacceptable que le Luxembourg soit le champion des transferts sociaux, qu'il soit le pays avec le plus fort PIB/habitant et qu'il ne se classe que 9e au niveau de la compétitivité (selon le rapport 2010 de l'Observatoire de la compétitivité opublié jeudi, ndlr)».

Marion Chevrier/L'essentiel Online

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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