L'ex-président Ben Ali s'est exprimé par l'intermédiaire de son avocat français Jean-Yves Le Borgne. «Lassé (du) rôle de bouc émissaire reposant sur le mensonge et l'injustice, le président Ben Ali sort exceptionnellement de sa réserve», écrit Me Le Borgne dans un communiqué.
Selon lui, «les perquisitions effectuées dans ses bureaux officiels et personnels ne sont que des mises en scène destinées à le discréditer» et «le procès que la Tunisie instruit à son encontre n'est qu'une mascarade dont le seul sens est d'illustrer une rupture symbolique avec le passé».
M. Ben Ali, qui a passé 23 ans au pouvoir, a dû fuir son pays le 14 janvier après près d'un mois de contestation populaire réprimée dans le sang. Il avait trouvé refuge à Jeddah, en Arabie saoudite, où selon un proche de sa famille il a été victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral) mi-février.
«Ni avoirs, ni bien immobiliers»
M. Ben Ali affirme également par le biais de son conseil parisien «qu'il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger».
Le ministère tunisien de la Justice a annoncé la semaine dernière que le président déchu et son épouse Leila Trabelsi seraient jugés par contumace «dans les jours ou les semaines à venir» pour deux premières affaires.
La première porte sur «la découverte d'armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage», la deuxième sur 27 millions de dollars en liquide découverts en février par la commission tunisienne anticorruption dans un palais de Ben Ali dans la banlieue nord de Tunis, selon un porte-parole du ministère.
L'essentiel Online / (ats)
Authors: