Sur scène comme sur disque, Warpaint sait charmer leur public tout en douceur. Les basses, énormes et profondes, héritées du post-punk, viennent caresser les sens, les guitares capturent l'auditeur tandis que les voix des deux chanteuses viennent apaiser l'ensemble.

Les titres de l'album «The Fool» («Bees», «Warpaint», «Composure») s'enchaînent, et aussi ceux du premier EP «Exquisite Corpse», avant qu'arrive l'incontournable single «UndertowÏ». Les filles s'amusent ensuite à reprendre «Holiday» de Madonna entre deux morceaux, dont on connaissait déjà celle torturée de Sonic Youth.

Sur le superbe «Set Your Arms Down», traversé par des éclairs de guitares, la guitariste et la batteuse échangent leur place le temps du morceau. En rappel, le public a droit à une version intimiste et solo du touchant «Baby», avant une longue immersion shoegaze et hypnotique en guise de final.

Malgré quelques mésaventures (la perte d'une partie de leurs instruments par une compagnie aérienne le jour même), les demoiselles ont affiché une bonne humeur tranchant avec le côté solennel de leur musique.

Cédric Botzung