Le bras de fer entre les partenaires sociaux, le gouvernement et les entrepreneurs luxembourgeois autour de la réforme des pensions au Luxembourg gagne en intensité. Face aux propositions de l’UEL (Union des entrepreneurs luxembourgeois) présentées vendredi, Carlos Pereira, membre du bureau exécutif de l’OGBL et responsable du département des pensionnés et du département des immigrés, a tenu à réagir sur L’essentiel Online. «C’est un affront vis-à-vis de tous les salariés au Luxembourg. Les entrepreneurs ne font rien pour garder les gens au travail, ils ne sont pas disposés à conserver les emplois de salariés s’approchant de la retraite et ils excluent totalement de leur réflexion la pénibilité du travail et les conséquences de celle-ci pour la santé de certains salariés».

«Ils sacrifient le pouvoir d'achat des pensionnaires»

Pour le syndicaliste la suppression de l’ajustement des pensions à l’évolution des salaires, réclamée par l’UEL, représente une contradiction dangereuse: «Ils affirment vouloir sauvegarder la compétitivité de l’économie luxembourgeoise mais ils sont tout à fait disposés à sacrifier le pouvoir d’achat des pensionnaires qui sont pourtant également un moteur de croissance». Carlos Pereira souligne qu’il n’y a pas d’urgence pour la réforme des pensions au Luxembourg. «Un déficit des caisses de pensions n’est pas à prévoir avant 2025, pourquoi se précipiter?». L’OGBL se déclare prêt à accepter une augmentation des cotisations «Nos propositions, réalisées en commun avec le LCGB et le CGFP, sont sur la table».

cm / L’essentiel Online