Un différend a opposé des policiers français au chanteur britannico-nigérian Keziah Jones lors d'un contrôle dans une gare à Paris, l'artiste déclarant avoir été «poussé de façon irrespectueuse» et la police affirmant qu'il avait eu «une attitude provocante et insultante».

Dans un message posté sur la page Facebook du chanteur mercredi et dévoilé par les journaux Libération et 20 minutes vendredi, il est écrit que le chanteur a été interrogé pendant 45 minutes en début de semaine par la police française.

«Le lendemain du concert fantastique de Keziah à Cologne avec Nneka, le chanteur est poussé de façon irrespectueuse et fouillé par la police de la gare du Nord à la vue du public, puis interrogé au poste de police pendant 45 minutes avant d'être relâché. Des 600 personnes quittant le train, ils en ont repéré une seule - Keziah Jones!», est-il écrit sur la page Facebook du chanteur. Le message, qui fait référence à un concert donné en Allemagne le 20 juin, est accompagné de deux photos de l'interpellation.

Attitude provocante

De son côté, le porte-parole de la police française, Pascal Garibian, a expliqué que la police ferroviaire avait effectivement contrôlé «un homme à sa descente d'un train Thalys en provenance de Bruxelles».

«Cette personne, qui s'est avérée ultérieurement être le chanteur Keziah Jones, a déclaré n'être en possession d'aucune pièce d'identité (et que) très vite il a manifesté une attitude provocante et insultante envers les policiers», a ajouté le porte-parole. «Conduit au poste de police de la gare, son identité et sa nationalité britannique ont pu être confirmées par ses managers», a poursuivi M. Garibian.

Mais «très rapidement, a-t-il ajouté, le chanteur s'est excusé de son comportement auprès des policiers, (et) il a pu quitter le poste de police». «Aucune procédure d'outrage n'a été diligentée à son encontre», continue Pascal Garibian et, «à ce jour, M. Jones n'a pas formulé de doléance auprès des services de police».

Messages de sympathie

Sur le compte Facebook de l'artiste, plusieurs dizaines de personnes ont déposé des messages de sympathie, critiquant la police française et dénonçant un «contrôle au faciès».

De nombreux fans s'excusaient auprès de l'artiste au nom de la France, tandis que certains, peu nombreux, appelaient à la prudence, faute de détails sur les circonstances de l'incident.

(L'essentiel Online/AFP)