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Lundi, 04 Juillet 2011 09:00

«Affaire DSK» La thèse du complot ressurgit

«Affaire DSK» La thèse du complot ressurgit

Certains ont en effet commencé à émettre publiquement des hypothèses jusqu'alors évoquées mezza voce. «Tout n'est pas clair dans le comportement des dirigeants du Sofitel et du groupe Accor et il peut y avoir eu des connexions entre le groupe Accor», propriétaire français de l'hôtel new-yorkais, théâtre de ce qui est devenu l'affaire DSK, «avant ou après l'affaire et peut-être certaines officines françaises», a ainsi lâché sur France Info le député PS François Loncle, même s'il «ne pense pas que ce soit à un haut niveau de responsabilités politiques».

Il a dit vouloir des réponses précises à ses questions: «À qui les gens du Sofitel ont-ils téléphoné à Paris? Au patron des Renseignements généraux (DCRI)? À quelle heure ont-ils téléphoné cette fameuse nuit du 14 mai? Pourquoi l'hôtel a déclaré que la femme de chambre était une employée modèle?».

Le premier tweet venait de l’UMP

Selon une source proche du dossier, l'Élysée, en la personne d'Ange Mancini, coordonnateur du renseignement à la présidence, a été prévenu de l'arrestation de DSK vers 23h45 heure de Paris par le groupe Accor (une heure après l'arrestation).

Michèle Sabban, vice-présidente PS du conseil régional d'Ile-de-France et fidèle de DSK, s'interroge aussi sur «l'attitude de la direction du Sofitel». Elle est allée plus loin sur RCJ, parlant d'un «attentat politique»: «Le Sofitel... le commissaire de police de New York qui a été décoré, je crois, de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy». Une allusion à Ray Kelly, responsable de la police new-yorkaise, décoré en septembre 2006 de la Légion d'honneur par M. Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur.

Pierre Moscovici, également proche de DSK, a estimé qu'une fois reconnue l'innocence de ce dernier, il faudrait poser «un certain nombre de questions», sur «le rôle de la chaîne Accor» ou «de la direction de l'hôtel» Sofitel. Réfutant l'hypothèse d'un «complot», il a toutefois jugé que l'ex-patron du FMI avait été victime d'un «piège». On rappelait également au PS les premiers tweets émis, rapidement, par un militant UMP sur l'affaire. L'Élysée s'est refusé à tout commentaire tandis que le groupe Accor a nié «formellement» toute intervention de ses dirigeants dans l'affaire DSK, estimant que les propos tenus pourraient être «diffamatoires». La DCRI a elle affirmé ne s'être jamais occupée de l'affaire DSK.

(L'essentiel Online/AFP)

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