Selon le Centre d'étude et de formation interculturelles et sociales (CEFIS), les étrangers ont un poids électoral non négligeable dans de nombreuses communes luxembourgeoises (jusqu’à 15%). Et notamment dans la capitale, comme à Clausen, dans le Grund, à Pfaffenthal, Neudorf ou Cents. Et c’est pour cette raison que les habitants de ces quartiers, via un dépliant, se mobilisent aujourd’hui au sein d’une initiative citoyenne pour que ces étrangers qui peuvent désormais voter aux élections communales s’inscrivent sur les listes électorales et viennent grossir les rangs des citoyens mécontents. Pour que leur voix soient entendues et pèsent dans les décisions prises pour ces quartiers.

À Clausen, les habitants pestent contre les désagréments que peuvent causer les «Rives» mais ils ne sont que 215 électeurs luxembourgeois sur 776 habitants. En convainquant une partie des 68% d’étrangers qui vivent dans le quartier d’aller voter s’ils le peuvent, ils espèrent aussi que les projets qui, selon eux détruiraient leur cadre de vie, ne verraient pas le jour comme l’ascenseur pour vélos.

À 10 jours de la fin de la période d’inscription (14 juillet), communes, associations et partis politiques redoublent d’efforts pour inciter les étrangers à s’inscrire sur les listes électorales. Ils ont le droit de la faire depuis le 1er janvier 2011 s’ils habitent au Grand-Duché depuis au moins cinq ans. Mais les étrangers ne semblent guère réactifs: ils ne sont que deux ou trois par jour à faire les démarches pour pouvoir glisser un bulletin dans l’urne le 9 octobre prochain. À Luxembourg-Ville, ils ne sont que 850 à s’être inscrits depuis le début de l’année, ce qui porte le nombre à 4 800 personnes alors que 20 000 étrangers pourraient effectuer la démarche.

(L'essentiel Online)