Journaliste à la radio France Info, Philippe Vandel se souvient que Tristane Banon lui avait raconté en 2003 son «agression», a-t-il affirmé, mardi. Il devrait être entendu fin août par la police dans l’enquête ouverte après la plainte déposée contre DSK par Tristane Banon.
L'affaire DSK expliquée L'avocat de Banon à New York avec l'avocat de Diallo L'avocat de Tristane Banon, la Française qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol, a rencontré mardi, à New York, des responsables du bureau du procureur qui poursuit l'ancien patron du FMI aux États-Unis. Une porte-parole de l'accusation, Erin Duggan, a confirmé a des journalistes français la réunion, à laquelle ont participé à la fois David Koubbi, l'avocat de Mme Banon, et Kenneth Thompson, l'avocat de la femme de chambre d'hôtel de New York qui accuse DSK d'agression sexuelle, ainsi que «des membres du bureau du procureur». Le New York Times publie de son côté une photo de Me Thompson et Me Koubbi à leur arrivée au tribunal, situé dans le sud de Manhattan. Dominique Strauss-Kahn doit comparaître à une prochaine audience le 1er août prochain, et les poursuites sont pour l'instant maintenues, même si le procureur a indiqué le 1er juillet dernier avoir des doutes sur la crédibilité de la victime présumée.Philippe Vandel a déclaré avoir vu la plaignante en 2003 qui lui avait indiqué avoir été victime d’«une agression deux ou trois semaines avant» de la part de Dominique Strauss-Kahn, avant de lui montrer sur son portable des messages qu’elle aurait reçus de ce dernier.
Les SMS de Strauss-Kahn
«Je la revois en train de me montrer les SMS. Oui, je suis quasiment sûr qu’elle me les a montrés», a déclaré le journaliste, qui travaillait au magazine VSD à l’époque. Philippe Vandel ne précise pas aux médias le contenu des messages de DSK mais il se remémore «des détails» que la jeune femme «secouée» lui aurait donnés.
«Elle m’a dit qu’il lui avait arraché son soutif», puis a ensuite décrit le lieu de rendez-vous. Quelle était la tonalité de la conversation? «Entre le ton de la confidence et l’espoir que je fasse un article après», se souvient le journaliste. Après avoir relaté les faits, «elle m’a demandé : Est-ce que vous faites le sujet?».
Après avoir contacté son directeur de publication qui avait accepté de publier l’histoire si une plainte était déposée, Philippe Vandel avait reçu un nouvel appel de Tristane Banon faisant «machine arrière», expliquant qu’elle ne porterait finalement pas plainte.
Des supposées pressions de l'entourage de DSK
«Elle m’a dit : Les pressions sont telles sur moi ou mon entourage... C’est trop dur, il y a trop de coups à prendre, c’est trop difficile», raconte le journaliste, se souvenant en particulier que cette dernière avait mentionné des pressions «sur quatre leviers: sur elle, sur son éditrice, sur sa maman et sur son avocate». Elle aurait alors évoqué «un coup de fil à l’éditrice de proches de DSK».
«J’avais la sensation que personne n’osait faire le sujet (...) Peut-être a-t-elle appelé d’autres journaux auprès de qui elle a obtenu une fin de non-recevoir et qu’elle s’est tournée vers moi?», a ajouté Philippe Vandel. Plusieurs proches de Tristane Banon ont été entendus récemment pour vérifier la crédibilité de ses accusations de tentative de viol contre DSK, les enquêteurs s’apprêtant par ailleurs à demander à des responsables socialistes, dont François Hollande, ce qu’ils connaissaient de l’affaire.
L'essentiel Online/fnd/afp
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