Dans son manifeste de plus de 1500 pages intitulé «A European Declaration of Independance» qui vise à combattre «l’Islamisation» de l’Europe jusqu’en 2083, dont L'essentiel Online s'est procuré un exemplaire, Anders Behring Breivik s’intéresse de près à de nombreux pays dont le Luxembourg. Le suspect des attaques s’inspire de faits anciens, considérant Charles Martel comme un «des héros qui ont résisté et combattu l’Islamisation de la France, de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg».

Pour l’auteur, ce manifeste prépare les «supporters» des «National Resistance Movements of Western Europe» à entrer dans une «guerre civile européenne». Il demande ainsi à des organisations paramilitaires de s’entrainer en vue d'une révolte. Et ce, surtout «dans les petits pays» comme le Luxembourg où il estime le «nombre de musulmans» dans la population grand-ducale à 4 ou 5%. Il y fait également des projections jusqu’en 2070, classant le pays quelques rangs derrière la France qui selon lui, comptera 70% de musulmans la même année.

Le Luxembourg a un haut niveau «d'endoctrinement multiculturaliste»

Pour lui, le Luxembourg se place dans le top 10 de ceux qui subissent le plus de «lavage de cerveau de la propagande multiculturaliste», au même titre que les Pays Bas, la Belgique ou la France. Il considère l’Allemagne en première place, loin devant. «La présence visible de patriotes est directement liée à la sévérité de la campagne d’endoctrinement du pays».

S’intéressant de près au Luxembourg, il classe les principaux partis (LSAP, le CSV, le DP, Déi Gréng) comme «marxistes» ou pro-multiculturalismtes, représentant donc un danger. Parallèlement, l’ADR est considéré comme «parti anti immigration et nationaliste», à l’image du FN en France, de la NVA ou du FN belge, ou du NPD allemand.

Le Luxembourg visé en priorité

Au final, le Grand-Duché est dans la liste de priorité des cibles de «la phase des opérations». Selon lui, la priorité est «haute» car le pays est «extrêmement hostile» en raison du nombre de musulmans. La France et l’Allemagne sont les cibles principales de son classement.

L’auteur estime avoir recensé 498 «traitres» jugés dangereux, qui seront condamnés «à la peine de mort» dans un «nouveau procès Nuremberg». Ce sont principalement des leaders politiques, artistes, patrons de presse et d'industrie, journalistes ou professeurs, prônant «le multiculturalisme ou le marxisme» qui sont sur une liste de cibles visées par une attaque à l'anthrax. De nombreuses raffineries et sites nucléaires en Europe sont également étudiés, à l'image de Cattenom.

(JV/L'essentiel Online)