Un «élément sexuel» avancé par l'accusation
Le prince et son domestique revenaient d'une soirée arrosée pour la Saint-Valentin lorsque le meurtre a eu lieu. Le prince avait déjà battu son serviteur à plusieurs occasions, dont au moins une fois filmée par les caméras de sécurité de l'hôtel, en janvier. Le prince Saud avait tenté d'invoquer l'immunité diplomatique lors de son arrestation mais, après enquête, le ministère britannique des Affaires étrangères avait déterminé qu'il ne pouvait s'en prévaloir.
Lors d'un procès qui avait duré deux semaines, l'accusation avait souligné que la victime, également saoudienne, avait subi de multiples agressions par le passé, à tel point que le domestique avait laissé le prince le tuer sans opposer de résistance. L'accusation avait évoqué un «élément sexuel» dans le crime, apportant la preuve que le prince avait à plusieurs reprises payé des prostitués masculins et consulté des sites pour des «massages gays». Le prince avait nié toute homosexualité, assurant que les deux hommes étaient simplement «amis et égaux».
Le domestique, un orphelin adopté par une famille de serviteurs, était traité «comme un esclave», ont affirmé des témoins. «Personne dans ce pays n'est au-dessus de la loi», a déclaré le juge David Bean en prononçant son verdict. «Je commettrais une erreur si je vous condamnais soit plus lourdement soit plus légèrement en raison de votre appartenance à la famille royale saoudienne», a-t-il ajouté. Présent au tribunal, le prince n'a montré aucune réaction à la lecture de la sentence.
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel