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Mardi, 09 Août 2011 10:30

Syrie Assad lâché par ses alliés historiques

Dans sa première réaction publique depuis le début de la contestation populaire en Syrie, le roi saoudien Abdallah a annoncé dimanche le rappel de son ambassadeur pour «consultations», en appelant Damas à «arrêter la machine de mort», «avant qu'il ne soit trop tard». Il a été suivi par le Koweït et Bahreïn qui ont décidé d'une mesure similaire, les trois monarchies arabes du Golfe se joignant ainsi au concert de protestations internationales contre la répression de la révolte en Syrie qui a coûté la vie à plus de 2 000 personnes, en majorité des civils, depuis le 15 mars, selon des ONG.

«L'option militaire doit cesser», a déclaré le chef de la diplomatie koweïtienne, Mohammed al-Sabah, en faisant état d'une prochaine réunion des six monarchies arabes du Golfe. L'imam de la prestigieuse institution sunnite Al-Azhar au Caire a également dénoncé une situation «inacceptable» qui «a dépassé les limites».

Les États-Unis ont salué ces prises de position se disant «encouragés» par le changement d'attitude des Arabes envers la Syrie.

Nouvelle journée sanglante

Ces annonces sont survenues après une nouvelle journée sanglante où l'armée, chargée de mater les manifestations, a tué 54 civils dimanche, en grande majorité dans la ville de Deir Ezzor (nord-est), selon des militants des droits de l'Homme. Dans une nouvelle tentative de convaincre le pouvoir de cesser la répression, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu est attendu mardi à Damas pour adresser un message fort aux autorités. La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton lui a demandé de leur dire de «renvoyer les soldats dans leurs casernes». Mais la tâche du ministre turc semble ardue, le régime refusant de reconnaître l'ampleur de la contestation et continuant d'accuser des «hors-la-loi» de semer le chaos pour justifier le recours à la force.

Le président Assad a, parallèlement à la répression, annoncé des réformes -élections libres, multipartisme, levée de l'état d'urgence- mais sa crédibilité est fortement entamée et la violence de la répression a radicalisé les manifestants qui veulent désormais son départ. «En l'absence d'un arrêt de la répression violente, ces annonces (de réformes) ne peuvent avoir aucune crédibilité», a estimé le ministère italien des Affaires étrangères.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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