Le journal note que ce bonus s'ajouterait à son salaire fixe de 1 million d'euros et d'un versement pension d'environ 200 000 euros. Au total, il toucherait donc 1,8 million d’euros, soit légèrement moins qu’en 2009 (1,95 million d’euros). Une décision qui aurait été fixé avant que le gouverneur de la Banque centrale belge ne propose qu’aucun bonus ne soit versé jusqu’à ce que la banque rembourse l’État.
«Conforme aux dispositions légales et réglementaires Dexia au aussitôt réagi en indiquant, dans un communiqué, que «la politique de rémunération de Dexia est intégralement conforme auxdispositions légales et réglementaires européennes, belges et françaises». Et de rappeler qu’«au titre de l’année 2008, aucune rémunération variable n’avait été octroyée aux membres des comités de direction du groupe et de l’ensemble des entités, soit 50 dirigeants». Jean-Luc Dehaene, président du conseil d’administration a pour sa part souligné que «Dexia est un groupe international dont la rémunération des dirigeants se situe en dessous de la médiane du marché»
Luc Coene, a en effet jugé au cours du week-end dernier que les banques qui ont reçu un soutien public pendant la crise financière, comme KBC, Dexia et BNP Paribas Fortis, devraient renoncer aux bonus pour leurs dirigeants ou à leurs traders vedettes. «À court terme, je trouve problématique que des institutions financières qui bénéficient d'aides d'État octroient des bonus à leurs dirigeants. Je trouve cela indécent. Et cela m'inquiète: ça donne l'impression qu'elles n'ont pas tiré toutes les conclusions de la crise», avait-t-il dit au quotidien belge l'Echo.
«Il y a des bonus inexplicables et injustifiables»
Mardi, le commissaire européen chargé des services financiers a prévenu qu'il était prêt à durcir encore les règles pour encadrer les bonus des banquiers, ses appels à la modération n'ayant pas été entendus malgré la crise. «Il y a des bonus inexplicables et injustifiables», a indiqué Michel Barnier, surtout si l'on tient compte de «la période actuelle, qui est extraordinairement difficile pour de nombreux citoyens qui souffrent».
Depuis le début de l'année, de nouvelles règles sont entrées en vigueur sur les bonus dans l'UE. Elles prévoient que seulement 30% puissent être versés en numéraire, le solde devant l'être en actions ou obligations. En outre, les paiements doivent être désormais différés sur trois ans. Et si dans l'intervalle la situation de la banque se détériore gravement, le solde ne peut être versé. Plusieurs banques, surtout britanniques ou américaines, ont de nouveau versé d'importants bonus cette année. Ce retour aux pratiques d'avant la crise financière a notamment été jugé «scandaleux» par le directeur général du FMI, Dominique Strauss.
MC/L'essentiel Online avec AFP
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