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Dimanche, 10 Avril 2011 16:53

6 morts aux Pays-Bas Fusillade dans un centre commercial

6 morts aux Pays-Bas Fusillade dans un centre commercial

«Alphen aan den Rijn ne sera plus jamais comme avant», «Pourquoi? Nous sommes incrédules et choqués», «Les Pays-Bas ont perdu leur innocence» : les quelque 8 200 messages postés sur le registre de condoléances ouvert par la mairie sur Internet ne laissent aucun doute sur la consternation des Néerlandais, peu habitués à de tels accès de violence.

Samedi en début d'après-midi, Tristan van der Vlis pénètre dans le centre commercial «de Ridderhof», à proximité duquel il vit. La journée est ensoleillée, de nombreuses familles avec enfants font leurs courses. Pendant une vingtaine de minutes, le jeune homme parcourt d'un pas assuré, sans hâte, les galeries couvertes du centre, tirant à l'arme automatique sur passants et commerçants, avant de se suicider.

Mal-être et envies de suicide

Selon les dernières informations de la mairie, les six victimes sont trois femmes de 45, 68 et 91 ans et trois hommes de 42, 49 et 80 ans. Tous habitaient Alphen aan den Rijn. L'homme de 42 ans était d'origine syrienne. Le geste du tireur reste inexpliqué: dans la lettre d'adieu qu'il a laissée à ses parents, rendue publique dans la nuit, il exprime son mal-être et ses envies de suicide, mais rien ne laisse présager la tragédie. La plupart des médias audiovisuels et électroniques ont estimé dimanche que la fusillade avait un caractère «non-néerlandais», et que de tels incidents semblaient plus fréquents dans d'autres pays comme les États-Unis.

«Ce genre de choses peut se produire n'importe où», a objecté Eelco Dykstra, professeur de gestion de crise, interrogé à la télévision publique NOS. Si on rapporte le nombre de fusillades à la taille du territoire, l'Europe serait «plus touchée que l'Amérique» par le phénomène, selon lui. M. Dykstra a déploré le désintérêt relatif des Pays-Bas pour l'expérience acquise au plan international sur le profilage des tueurs désespérés. Tristan, qui était membre d'un club de tir et disposait d'un permis de port d'arme pour cinq armes à feu, a abandonné trois armes sur les lieux du drame, selon les enquêteurs. Il avait eu affaire en 2003 à la police après s'être accidentellement tiré une balle dans la jambe en maniant un pistolet à air comprimé, a-t-on appris de même source.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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