L'essentiel: Pas trop frustrant de décrocher ce titre le lendemain d'une défaite?

Marc Grosjean: Si, surtout pour les joueurs. Mais il faut aussi savoir se dire que le plus important reste le titre. Après seulement vingt et une journées, c'est exceptionnel. Nous allons fêter cela, samedi, lors du match face à Grevenmacher, avec nos fans.

Quels sont les objectifs pour la fin de la saison?

La Coupe est l'autre gros objectif. Le doublé nous tient vraiment à cœur.

Quelles sont vos principales satisfactions jusque-là?

Mon cheval de bataille a toujours été le beau jeu. Et cela me fait très plaisir de voir comment cette équipe a évolué. Tous les observateurs neutres avouent qu'ils n'ont jamais vu pratiquer un tel football au pays. Mais nous pouvons faire encore mieux.

Les résultats en 2011 sont pourtant plutôt mitigés...

Nous avons eu quelques blessés ce qui nous a handicapés. Ensuite, notre préparation hivernale avait été élaborée dans la perspective de la Ligue des champions, fin juin. Nous savions que cela pourrait nous jouer des tours.

Pensez-vous pouvoir passer un palier au niveau européen?

C'est une chance d'avoir pu préparer cette compétition ainsi et de pouvoir compter, à 90 %, sur le même groupe l'an prochain. Nous nous sommes donné toutes les armes nécessaires pour arriver à passer ce premier tour préliminaire. Nos petites chances sont un peu plus grandes.

Quel est le projet du club sur le long terme?

Il faut changer l'image du F91. Il doit devenir le club porte-drapeau du pays. Pour cela, nous essayons de transférer des éléments luxembourgeois, à eux de répondre à l'invitation. L'école de foot entre aussi dans cette politique. Il n'est pas normal qu'un club qui dispose de plus de 300 jeunes ne puisse pas sortir un joueur pour l'équipe première.

Vous sentez-vous soutenu dans votre projet par la Fédération luxembourgeoise de football?

J'ai l'impression que nous sommes plutôt considérés comme des ennemis alors que c'est de complémentarité dont il s'agit. Tout cela ne peut que tirer le foot luxembourgeois vers le haut. D'ailleurs, d'autres clubs comme le RFCU ou Käerjeng l'ont compris et vont aussi mettre l'accent sur la formation.

Philippe Di Filippo