La plupart des gens connaissent Cee Lo Green sans même le savoir. Car toute la planète a repris en chœur le refrain de «Crazy» en 2006, le tube du duo Gnarls Barkley qu’il forme avec l’éminent producteur Danger Mouse.

C'est la Londonienne Ebony Bones, haute en couleurs, qui était chargée d’ouvrir les festivités, par l’intermédiaire de son mélange explosif de punk, d’électronique et de ragga. Et en moins d’une demi-heure, elle réussissait à danser, sauter et grimper sur la grosse caisse de son batteur, ce qui ravissait le public composé, une fois n’est pas coutume et vacances scolaires oblige, de nombreuses familles avec leur progéniture.

Les dames avaient bien sûr fait le déplacement pour voir le «Lady Killer». Celui-ci arrivait sur scène précédé de ses quatre musiciennes, véritables amazones en combinaison de vinyle doré. Du coup, l’assistance masculine était aussi comblé. Le concert débutait dans un tourbillon rock, avec des rythmiques déjà entendues chez ses compères d’Outkast. Cee Lo entonnait ensuite son single «It’s Allright». Puis une petite accalmie plus soul au bout de quelques morceaux, le temps de provoquer quelques cris au sein du public féminin présent, notamment sur le beau «I Want You».

Puis les morceaux plus rythmés s’enchainaient («Satisfied», «Crazy»), avec une énergie très rock, les musiciennes jouant à fond. Peut-être même un peu trop, le son étant trop fort et pas toujours de bonne qualité, et le dosage morceaux calmes/rythmés eut gagné à être plus équilibré. Quoiqu’il en soit, l’énergie et le groove ont répondu présent lundi soir.

Cédric Botzung