Vendredi 04 Octobre 2024
taille du texte
   
Mercredi, 13 Avril 2011 18:49

Casino 2000 Chanson après chanson, Sorel se fait un nom

Casino 2000 Chanson après chanson, Sorel se fait un nom

L'essentiel: Est-ce que votre nom d’artiste est une référence au livre de Stendhal «Le rouge et le noir»?

Sorel: Exactement. Quand j’ai choisi ce patronyme pour en faire mon nom d’artiste, j’avais 19 ans, le même âge que le héros de Stendhal. Je me suis trouvé des points communs avec Julien Sorel, un personnage ambivalent, exalté et qui veut s’extraire de son schéma social. Je viens d’un milieu modeste et j’aime cette passion qui devient une ambition.

Vos textes sont écrits avec un soin particulier. Est-ce aussi le reflet de votre passion pour la littérature?

Sur cet album, j’ai principalement porté mon attention sur les mélodies mais il est vrai que j’accorde une place prépondérante aux textes. Pour le prochain disque, je mettrai davantage l’auteur en avant.

Vous êtes justement auteur, compositeur, interprète et réalisateur de votre album. Est-ce lourd à gérer?

Je le suis devenu malgré moi surtout. Le fait d’être auteur-compositeur est déjà un grand plaisir et de porter ensuite ses propres chansons l’est tout autant. Par contre, je ne m’attendais pas à réaliser l’album et cela s’est fait chez Francis Cabrel. Des réalisateurs ont voulu se greffer au projet mais j’avais déjà tout en tête et je n’ai jamais réussi à couper le cordon.

Comment s’est passée cette collaboration avec Francis Cabrel?

J’ai passé trois mois chez lui et je suis le premier artiste qu’il a vraiment reçu de cette façon. D’ailleurs, il joue des instruments sur le disque.

Vos textes sont souvent très personnels. Est-il difficile de perdre de la pudeur pour écrire?

Je crois que je n’ai pas le choix. C’est très dur d’être un artiste car on est particulièrement sensible et pourtant, on fait le métier le plus exposé. Cependant, je crois et je suis convaincu même que c’est dur pour tout le monde, quoi qu’on fasse.

Ce plaisir d’écrire et votre passion pour la littérature pourraient-ils vous amener à l’écriture d’un roman par exemple?

Je suis de moins en moins complexé avec le fait d’être auteur et j’ai justement un roman dans les tiroirs. Il se peut que je me sente un jour la force de le présenter à des maisons d’édition.

L’amour semble être une source d’inspiration très forte. Selon vous, quel est son rôle dans la vie d’un homme?

Dans un monde qui marche sur la tête, où les repères ne sont plus les mêmes, où les religions dans les extrêmes ne font que du tort, l’amour a plus que jamais du sens. Le pouvoir financier a pris trop de place et même dans l’artistique, c’est presque le comptable qui décide de sortir tel ou tel album. Quand on a fait le tour de tout cela et que l’on va à l’essentiel, il reste l’amour et c’est ce qui compte vraiment.

Quelles sont vos influences musicales?

J’écoute beaucoup de musiques de films, notamment celles d’Ennio Morricone. J’ai aussi une tradition de la chanson française qui part de la base et je pense notamment à Chevalier, Fréhel, Trénet… Jacques Brel et Serge Gainsbourg font aussi partie de ceux que j’admire. Biolay, Daho, Bashung… sont des artistes que j’aime beaucoup aussi. À côté de cela, j’écoute aussi du rap et je trouve que Booba est l’un des meilleurs rappeurs français. Je suis par contre plus porté vers le rap américain.

Votre clip du titre «Je me souviens» avait été censuré par le CSA. Comment l’avez-vous vécu ?

Cela m’a amusé et pour en revenir à mon intérêt porté au rap US, je n’aurais jamais imaginé être comme un rappeur américain, censuré pour incitation au crime. Par contre, je suis beaucoup moins amusé par ce retour au politiquement correct dans les médias. C’est insupportable et on ne peut plus dire les mots «arabe» ou «juif»… On ne peut plus prendre position par peur de choquer et tout devient très lisse. Cela force les gens à se soumettre et à se taire. Ça me révolte.

Vous revenez au Purple Lounge de Mondorf-les-Bains où vous vous êtes déjà produit. Quel est votre état d’esprit?

Je suis toujours bien accueilli par l’équipe de la salle. De plus, il y a quelque chose de cosy et de classieux que j’apprécie particulièrement. J’aime m’entourer de belles choses et le Purple Lounge du Luxembourg est très joli. J’ai vraiment hâte d’y retrouver le public.

Recueilli par Nikolas Lenoir

Authors:

pour en savoir plus...

Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
French (Fr)English (United Kingdom)

Parmi nos clients

mobileporn