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Vendredi, 15 Avril 2011 11:00

Réfugiés serbes au Luxembourg «Les payer ne résout pas le problème»

Réfugiés serbes au Luxembourg «Les payer ne résout pas le problème»

Pour répondre à l’inquiétude qui monte notamment avec l’arrivée à Bollendorf Pont d’une vingtaine de Roms venus de Serbie, le Premier ministre a proposé de mettre des navettes gratuites à leur disposition pour rejoindre leur pays d’origine. Mais la mesure qui cristallise les tensions avec Amnesty International, c’est celle de leur proposer de l’argent: 250 euros pour un adulte et 100 euros pour un enfant pour les réfugiés qui acceptent de partir moins de trois mois après leur arrivée sur le sol luxembourgeois et qui retirent leur demande d’asile. S’ils ne respectent pas ces conditions, ils ne recevront rien.

Cette mesure n’est pas encore appliquée mais les détails sont à l’étude. Ce n’est en effet pas la première fois que le gouvernement luxembourgeois propose de l’argent aux réfugiés, ça avait déjà été le cas durant la guerre du Kosovo.

Réinsérer les exilés

Mais «donner 250 euros ne résout pas le problème», indique Antoniya Argirova, d’Amnesty International Luxembourg. «La mesure n’a aucun sens» poursuit-elle en insistant sur le fait qu’on ne cherche pas à comprendre la raison qui les poussent à fuir la Serbie. Il faut, selon elle, que le gouvernement luxembourgeois, avec ses partenaires européens et les représentants de la communauté rom trouvent une solution pour que cesse la discrimination de cette partie de la population poussée à l’exil.

Sur les 313 réfugiés serbes qui sont arrivés au Grand-Duché depuis janvier, 75% sont des Roms.

De son côté, l'Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés (ASTI), souligne qu'il existe déjà des mesures d'accompagnement pour les réfugiés dont le droit d'asile a été refusé. «L'Organisation Internationale des Migration (OIM) leur propose déjà une aide financière» explique Laura Zuccoli, présidente de l'Asti. «Mais sans soutien sur place, ce petit pécule n'est en général pas réinvesti». «Il faut les former quand ils sont ici et les aider à mener à bien leurs projets dans leur pays notamment grâce au microcrédit ou à l'assistance d'une ONG», résume-t-elle.

MC et ks/l'essentiel Online

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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