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Lundi, 02 Mai 2011 11:52

Assassinat du préfet Érignac Yvan Colonna retourne aux assises

Cheveux courts et barbe naissante, pull gris aux manches relevées, l'accusé est entré dans le box cinq minutes avant le début de l'audience à 11h, le visage éclairé d'un grand sourire pour adresser un geste de la main à ses proches. «Yvan Colonna, né le 7 avril 1960 à Ajaccio, berger. Domicile actuel maison d'arrêt de Fresnes», a-t-il ensuite répondu au président qui lui demandait de décliner son état civil.

Sans dire un mot à la presse, la famille du préfet Erignac, sa veuve, sa fille et son fils, avaient pris place peu de temps auparavant sur les places réservées aux parties civiles. «Depuis le début il proclame son innocence, sa ligne de défense n'a pas changé», a déclaré aux journalistes avant l'audience un des conseils d'Yvan Colonna, Me Pascal Garbarini. Simplement, a-t-il ajouté, «il a compris que l'accusation avait toujours cherché à le dépeindre comme quelqu'un capable de tuer», alors «il a décidé de s'expliquer davantage». Il a en outre un «ressort psychologique nouveau», s'étant récemment marié en détention.

Pour un autre de ses avocats, Me Eric Dupond-Moretti, qui vient de rejoindre son équipe de défense, il est «abattu par une détention extrêmement longue», mais «déterminé à se battre». En détention provisoire depuis près de huit ans, Yvan Colonna nie toute participation à l'assassinat de Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio, pour lequel six membres du commando ont été condamnés en 2003. Il a été condamné par deux fois à la perpétuité. En appel en 2009, sa peine a été alourdie d'une période de sûreté de 22 ans, mais ce verdict a été annulé en juin 2010 par la Cour de cassation pour un vice de procédure. Plus de 100 témoins et experts vont se succéder à la barre pour ce nouveau procès.

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