Initialement, en 2006, le projet se limitait à une simple piste couverte. Insuffisant à l'époque pour le ministère des Sports qui trouvait que l'utilisation serait limitée par les aléas météorologiques. Quelque 15 millions d'euros plus tard, le choix était fait. Le vélodrome serait doté d'un toit en dur et installé à côté du centre sportif Boy-Konen, à Cessange.

C'était sans compter sur la richesse du sol, un ancien dépotoir… «Rien que pour stabiliser le sous-sol, il faudrait environ 2,5 millions d'euros. Pour récupérer les émanations de gaz de l'ancien dépotoir, il en aurait fallu 1,5 de plus», dit le porte-parole du ministère des Sports, Carlo Hastert. C'était aussi sans compter sur la crise financière de 2008, quand le gouvernement a décidé de reporter le projet à 2013.

Dernièrement, le ministre des Sports a même décidé d'abandonner complètement le site de Cessange, trop cher. Aujourd'hui, c'est Mondorf qui tient la corde. «C'est un site crédible qui ramènerait le coût à 11 millions d'euros». Pour le conseiller communal d'opposition de la capitale, René Kollwelter (LSAP), rien ne change vraiment. «Tous ces plans d'experts et ces voyages d'études auraient pu être épargnés. Que ce soit la Ville ou l'État, c'est de l'argent public gâché».

Patrick Théry