«Nous devons encore prendre contact avec la France. Il faut vraiment s'assurer que toutes les conditions soient respectées», a déclaré le ministre, Stefaan De Clerck. Le tribunal d'application des peines (TAP) de Mons (ouest), a donné lundi son feu vert à la remise en liberté conditionnelle de Michelle Martin, condamnée à 30 ans de réclusion en 2004 par la cour d'assises d'Arlon.
L'annonce de la prochaine libération de l'ancienne institutrice a replongé la Belgique dans l'atmosphère délétère de l'affaire Dutroux. (AFP)Le parquet général de Mons devait décider mardi avant 16h s'il introduit un recours devant la cour de cassation contre cette décision.
Le plan de réinsertion de Michelle Martin, 51 ans, arrêtée en août 1996 en même temps que Marc Dutroux, prévoit un hébergement dans un couvent en France, selon le ministre, qui a précisé que le contrôle des conditions de cette libération devrait être exécuté par les agents français de probation.
La décision française devrait intervenir au plus tôt dans «quelques semaines», ont indiqué des sources pénitentiaires citées par le quotidien belge Le Soir. Ce qui exclut une remise en liberté immédiate.
Page Facebook retirée
Michelle Martin a été reconnue coupable d'avoir séquestré plusieurs victimes du pédophile et d'avoir laissé mourir de faim les des deux plus jeunes d'entre elles, Julie Lejeune et Melissa Russo, âgées de 8 ans, emmurées vivantes dans un cachot aménagé par le couple Dutroux-Martin dans sa maison de Marcinelle, près de Charleroi (sud).
L'annonce de la prochaine libération de l'ancienne institutrice, mère de trois enfants nés de son union avec Dutroux, a replongé la Belgique dans l'atmosphère délétère de l'affaire Dutroux, qui avait profondément choqué le royaume il y a 15 ans. Une page Facebook intitulée «Contre la libération de Michelle Martin» créée lundi a recueilli près de 80 000 signatures et comptait des centaines de commentaires où l'incompréhension se mêlait à la haine, voire à des appels au meurtre. Mardi en fin de matinée, la page a été supprimée.
(L'essentiel Online/AFP)
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