Les impôts et les charges applicables aux salaires ont en moyenne augmenté en 2010 dans la plupart des pays de l'OCDE, pesant sur le revenu disponible des salariés, selon une étude publiée mercredi.
«La charge moyenne de l'impôt et des cotisations sociales applicables aux revenus salariaux a augmenté dans la plupart des pays en 2010, inversant la tendance à la réduction de la pression fiscale qui avait été observée au cours des années précédentes», souligne cette étude de l'Organisation de coopération et développement économiques. Toutefois, relève l'OCDE, «dans la plupart des cas, les augmentations signalées ont été faibles».
La charge fiscale a augmenté dans 22 des 34 pays de l'OCDE, avec en tête l'Islande (+3,29%) et l'Espagne (+1,36%), tandis que la Hongrie (-6,65%), l'Allemagne (-1,84%) et la Grèce (-1,58%) ont été parmi ceux qui faisaient apparaître les plus fortes baisses. Au Luxembourg, elle n’a augmenté que de 0,18%.
Un équilibre employés/employeurs au Luxembourg
La charge fiscale, au Grand-Duché, représente 34% du salaire et sur cette part, 12,7% sont absorbés par l'impôt sur le revenu, 10,3% par les cotisations patronales et 10,9% par les cotisations salariales). Au Luxembourg, les parts des employés et des employeurs sont à peu près égales, contrairement à la moyenne des pays de l’OCDE: 8,5% pour les employés et 14,2% pour les employeurs. Une tendance que l’on retrouve en Belgique (10,8% contre 23%) en France (9,6% contre 29,7%). Ces deux pays sont d’ailleurs les pays où les salaires sont les plus taxés (55,4% en Belgique et 49,3% en France).
Selon l'étude, les impôts sur les salaires, qui incluent également les cotisations patronales et salariales de sécurité sociale, «constituent un facteur essentiel des décisions d'embauche des entreprises et de l'incitation à travailler au niveau individuel». Dès lors, préconise-t-elle, dans le cadre des efforts pour assainir les finances publiques, «les gouvernements devraient envisager de modifier la structure fiscale en mettant plus l'accent sur les impôts indirects que sur les impôts directs».
MC/l'essentiel Online avec AFP
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