L'essentiel: Comment avez-vous choisi le titre de cet album «Parmi la foule»?

Hélène Segara: Il y avait trois titres possibles. Cet album est un patchwork de sentiments et on retrouve cette idée dans la notion de foule. Il s'agit à la fois de tout ce que l'on a en commun et de tout ce que l'on ne partagera jamais.

Que vous inspire le premier single «La vie avec toi»?

Il m'inspire le chemin parcouru. C'est tout aussi important que de regarder qui nous soutient, qui nous a soutenus et qui n'est plus là.

Peut-on faire un parallèle avec «Quand l'éternité», album qui parlait du temps qui passe?

Oui! «Quand l'éternité» parlait de l'absence, du deuil, «Parmi la foule» montre que la reconstruction est en marche et qu'elle fonctionne.

L'amour est un fil conducteur de cet album. Est-ce pour vous un moteur?

Tout à fait et je crois que c'est le moteur de beaucoup de gens. On aurait bien moins de raisons d'avancer sans amour. Avec autant de passion, il est abordé dans cet album de façon plus adulte.

Votre fils chante avec vous sur «Le monde à l'envers». Comment est né ce joli duo?

Il aimait beaucoup cette chanson et avait posé sa voix pendant que je n'étais pas là. Quand j'ai entendu le résultat, j'ai trouvé ça intéressant et j'ai voulu garder sa voix. Nous l'avons faite ensemble et je suis très heureuse du résultat.

Allez-vous l'encourager à continuer dans cette voie?

Je l'encouragerai si c'est vraiment sa passion et qu'il se donne les moyens de le faire. La musique est un beau métier mais ce n'est surtout pas un métier facile.

Comment est née la chanson très touchante «La balançoire» dans laquelle vous parlez de vos enfants?

Elle est arrivée de façon très naturelle et évidente. Mes enfants m'apportent beaucoup de joie et la maternité est une grande source d'inspiration.

Comment est né ce visuel glamour et lumineux?

Là non plus, ce n'était pas calculé. Je faisais une séance photos avec Klaus Roethlisberger. Quand on connaît quelqu'un depuis plus de dix ans et qu'il vous a vu évoluer, on essaie de faire des choses différentes. À la fin de la séance, Klaus a voulu me voir en Italienne et comme je suis à l'aise avec lui, je l'ai fait. J'ai aimé porter ces couleurs vives, ce rouge notamment, et tout le monde a aimé.

Votre mari a composé plusieurs titres de cet album. Comment collaborez-vous?

Nous avons une sensibilité commune et j'aime ce qu'il fait. Après, ce n'est pas parce que Mathieu est mon mari que j'aime toutes les chansons qu'il compose. Je m'autorise une grande franchise.

Préparez-vous une tournée?

Oui, à l'automne. Il y aura les tubes que le public attend et les nouveautés que j'aime.

Recueilli par Nikolas Lenoir