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Mardi, 17 Mai 2011 08:00

À propos de «l'affaire DSK» Jean-Claude Juncker «triste et bouleversé»

La ministre française des Finances Christine Lagarde a refusé lundi de commenter les spéculations qui la donnent comme possible remplaçante au FMI de Dominique Strauss-Kahn, incarcéré pour tentative de viol aux Etats-Unis.

Interrogée sur les conditions de son arrestation, elle a indiqué que "tout ça est évidemment à la fois accablant et douloureux à tous égards". Pour le reste, "il y a une procédure judiciaire qui est en cours selon les règles du droit et de la procédure américaine", et "il ne m'appartient pas de commenter", a-t-elle ajouté.

C'est «un bon ami» de Juncker

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, s'est dit quant à lui "très triste et bouleversé" après l'incarcération du patron du FMI, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion ministérielle à Bruxelles, rappelant que Dominique Strauss-Kahn était "un bon ami".

"Je n'ai pas aimé les images que j'ai vues à la télévision ce matin", a-t-il souligné, à propos de Dominique Strauss-Kahn apparu menotté par la police de New York. "M. Strauss-Kahn est dans les mains de la justice américaine, ce n'est pas à nous de faire des commentaires là dessus, mais cela me rend profondément, profondément triste", a ajouté M. Juncker.

Critique de l'Allemagne

Il a dans le même temps critiqué avec vigueur les responsables politiques européens qui ont commencé à discuter de la succession de M. Strauss-Kahn, sans attendre la fin de la procédure judiciaire à son encontre pour agression sexuelle, en insistant pour que son successeur soit un Européen. "Il est indécent de voir que certains gouvernements ont engagé ce débat, c'est un débat qui n'a pas lieu d'être", a estimé M. Juncker. "Tant que Dominique Strauss-Kahn n'a pas démissionné, je refuserai de répondre à cette question", a ajouté le Premier ministre luxembourgeois à propos des interrogations sur le profil du prochain directeur général du FMI.

Inculpé et incarcéré, le Français n'a pas encore pour l'instant démissionné de ses fonctions aux FMI, étant encore uniquement remplacé par intérim par le numéro deux de l'institution. Mais l'Allemagne et la Belgique ont déjà ouvert les débats en plaidant pour que son siège reste occupé par un Européen, au moment où la zone euro est en crise, alors que les pays émergents plaident eux pour que l'un des leurs accèdent enfin à la fonction.

Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a ainsi jugé "préférable que l'Europe continue à occuper ce poste", tandis que la chancelière allemande, Angela Merkel, a évoqué "de bonnes raisons pour dire que l'Europe a de bons candidats".

(L'essentiel Online/AFP)

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