L’ombre des paris illégaux dans le football plane à nouveau sur l’Italie. Une opération de police de grande ampleur, impliquant de nombreuses villes de la Péninsule, a permis l’arrestation de 16 joueurs de football professionnels de Serie A, Serie B et Lega Pro, dont certains encore en activité, rapporte le Corriere.
«Calciopoli»: peines de prison réclamées Le procureur chargé du «Calciopoli», un scandale de matches truqués en 2006, a réclamé mardi des peines de prison de 22 à 24 mois pour les propriétaires de la Fiorentina Andrea et Diego Della Valle ainsi que le président de la Lazio Rome, Claudio Lotito. Ces peines, si elles étaient prononcées, ne seraient que symboliques, toute peine inférieure à deux ans étant automatiquement suspendue en Italie. De même que pour le dirigeant de l'AC Milan Leonardo Meani contre lequel le procureur réclame un an et demi. En revanche, le directeur de la fédération italienne de football risque lui quatre ans. Le procureur a également demandé des peines de cinq et quatre ans et demi à l'encontre de Paolo Bergamo et Pierluigi Pairetto, membres de la fédération italienne qui avaient désigné certains arbitres. L'ex-arbitre Massimo De Santis risque lui trois ans de prison et de un à deux ans et quatre mois ont été requis contre quatre autres arbitres. Le procureur a demandé trois ans de prison contre l'ancien directeur sportif du club de Messine, Mariano Fabiani, et deux ans pour le président de la Reggina, Pasquale Foti.Selon les enquêteurs, les joueurs professionnels arrêtés faisaient partie d’une véritable «organisation criminelle», qui avait comme but de manipuler des matchs de Serie B et Lega Pro en leur faveur. Le système illégal a généré des bénéfices à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros par match, indiquent les autorités de police.
Les noms des footballeurs
Parmi les 16 sportifs arrêtés figurent notamment Beppe Signori, l’ancien capitaine de la Lazio et attaquant de l’équipe nationale, Vittorio Micolucci, défenseur de l’Ascoli, son coéquipier milieu de terrain Vincenzo Sommesse et Gianfranco Parlato, ex-joueur de Serie B et C, actuellement collaborateur de l’équipe de Viareggio. Des preuves «importantes et irréfutables» pèsent sur leurs actes, selon les enquêteurs.
L’ex-joueur Stefano Bettarini, actuellement commentateur dans l’émission de télévision «Quelli che il Calcio…», sur Rai2, en compagnie de son ex-femme, la présentatrice TV Simona Ventura, figure sur la liste des 28 personnes faisant l’objet de l’enquête. L’homme a d’ailleurs déjà été condamné à 5 mois de disqualification pour avoir truqué des matchs de football en 2004.
Des calmants dans les boissons
D’après l’enquête, des calmants auraient été administrés à certains joueurs, comme lors de la rencontre Cremonese-Paganese, le 14 novembre 2010, afin d'altérer la condition physique des footballeurs.
L'essentiel Online / (mam)
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