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Mercredi, 08 Juin 2011 17:00

Bactérie mortelle «Il nous reste l’espoir»

Bactérie mortelle «Il nous reste l’espoir»

L’essentiel Online: Vu de l’étranger la crise de la bactérie mortelle et les différentes informations souvent contradictoires venant d’Allemagne inquiètent voire irritent fortement les partenaires européens. Vous êtes dépassés par les évènements?

Georg Weisweiler, ministre de la Santé du Land de Sarre: Je n’ai pas l’impression que nos autorités compétentes soient dépassées. L’État allemand et les Länder suivent les procédures d’usage. Nous nous échangeons quotidiennement depuis le début de l’épidémie. Nos spécialistes ici en Sarre, qui sont intégrés dans ces démarches, ne me signalent aucun problème de coordination ou manque d’information. Le phénomène est aussi nouveau qu’inconnu, donc difficile à cerner, et la bactérie d’une mutation d’un nouveau genre difficile à isoler.

Le commissaire européen à la Santé John Dalli a assisté à la réunion de crise à Berlin et l’UE veut envoyer des experts en Allemagne. Vous avez besoin d’aide?
Bien sûr que l’on peut toujours faire mieux. Mais nous n’allons pas tout changer maintenant. La réunion de crise à Berlin n’a pas provoqué de miracle, nous sommes toujours confrontés à un problème qui est nouveau pour tout le monde. Mais nous avons des raisons d’espérer que l’épidémie ait dépassé son seuil culminant. Si cette hypothèse se confirme nous n’aurons pas besoin d’experts extérieurs.

Combien de cas sont recensés en Sarre?
À ce jour nous avons recensé neuf cas, dont quatre qui ont contracté la variante virulente de la diarrhée sanglante. Lundi nous avons enregistré trois nouveaux cas qui sont en cours d’examen. Tous avaient pendant la période d’incubation des contacts avec l’Allemagne du Nord, étaient à Hambourg ou Lübeck.

Cela veut-il dire que les fruits et légumes produits en Sarre sont sans danger et peuvent être consommés sans inquiétude?
Nos experts analysent continuellement les produits issus de la production agricole sarroise. Les 40 tests réalisés à ce jour se sont tous avérés négatifs. Mais nous ne pouvons pas pour autant garantir qu’il n’y a pas de risques. C’est pourquoi nous nous sommes joints à l’alerte nationale qui déconseille de consommer des tomates, des concombres, des germes et de la salade. Vous avez toujours le choix entre: protéger le consommateur ou protéger le producteur. Je pense que malgré toutes les critiques, il était urgent de protéger les consommateurs.

Quelles sont les conséquences pour l’agriculture sarroise?
Nos maraîchers nous indiquent des pertes allant jusqu’à 80% de leur production.

Vous pensez que la souche de la bactérie tueuse pourra être identifiée?
J’espère que nous ne rencontrerons pas les mêmes problèmes que le Japon il y a quelques années. Une bactérie mystérieuse avait causé dans des circonstances comparables aux nôtres la mort de milliers de personnes. L’origine de cette épidémie mortelle n’a jamais pu être révélée. Après les innombrables entretiens que j’ai pu mener avec de nombreux experts, il nous reste l’espoir que nous parviendrons à endiguer l’épidémie, c’est tout ce que je peux faire.

sb/L’essentiel Online

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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