Si le Grand-Duché compte moins de stations-services qu’il y a 30 ans (238 contre 473 en 1980), les automobilistes de toute la Grande Région se pressent toujours à la pompe luxembourgeoise pour bénéficier de prix plus attractifs qu’en France, en Allemagne ou en Belgique. Le taux d’accises du Luxembourg reste en effet beaucoup plus bas que dans les pays voisins: en avril 2011, il fallait compter 32 centimes pour un litre de diesel quand il était de 61,1 centimes en France, 65,4 centimes en Allemagne et 61,3 centimes en Belgique.

Les produits pétroliers sont les premières sources d'énergie du pays avec 66% de la consommation totale. (AFP)

Les produits pétroliers représentent donc logiquement les premières sources d'énergie du pays avec 66% de la consommation totale (contre 16,7% pour le gaz naturel et 13% pour l'électricité).

Plus de 10% des recettes globales

Et la star incontestable est sans aucun doute le diesel: le Luxembourg en consomme 13,5 fois plus qu'il y a 30 ans et près de 2 fois plus qu’en 2000! Le GPL note d'ailleurs que c'est le seul carburant qui a connu une hausse du tonnage depuis 2005. L'essence, le gasoil de chauffage ou le fuel ont tous connu des baisses. Globalement les volumes de carburants ont baissé de 5,2% depuis 2005.

Et quand certains réclament de baisser ce taux pour contrecarrer l’envolée du prix du pétrole, le ministre des Finances, Luc Frieden, dit non. Et pour cause: il représente une manne financière importante pour l’État luxembourgeois. En 2010, ces taxes ont rapporté plus d'un milliard d'euros, soit plus de 10% des recettes globales. Outre ces rentrées d'argent, le secteur emploie plus de 2 500 personnes dont 2  100 rien que dans les stations-services.

(MC/L'essentiel Online)