Pourtant, son dernier album, "Destroyed" se veut plus minimal et introspectif.
Quelques nappes introduisaient le show, rapidement balayées par des rafales rythmiques. Il était entouré par une choriste à la voix soul puissante et par ses musiciens. Tout le monde s’en donnait à cœur joie. Un gros light-show et les sonorities proposées ressuscitaient l'esprit des premières raves.
Moby alternaient entre ses machines et les percus, et a lancé rapidement l’inusable "Go", qui reprend le thème de Badalamenti composé pour la série "Twin Peaks". Timide dans la vie, le petit homme sait tantôt accrocher son public tantôt se mettre en retrait, installé derrière ses machines tel un chef d'orchestre.
"Why does my heart feel so bad", reprise ensuite en version calme, suivra. Certains morceaux distillent une douce mélancolie, tandis que d’autres sont des hymnes electro-soul (“We are all made of stars). Moby, bien que chouchou des publicitaires à une époque, n'a jamais été un otage des tendances. Son style et sa personnalité lui garantissent ainsi un capital sympathie intact, ce qu’on a pu vérifier mercredi soir à la Rockhal.
Cédric Botzung
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