«Nous devons constater le danger croissant des attaques» informatiques contre les infrastructures sensibles que sont le réseau électrique ou de fourniture en eau, a déclaré le ministre, à l'occasion d'une visite inaugurale dans ce centre qui fonctionne depuis début avril. Le centre doit permettre de juguler à un stade aussi précoce que possible ce type d'attaques, notamment en permettant un échange d'informations plus rapide et une défense mieux coordonnée entre les différentes autorités en charge de la lutte contre le piratage informatique.
Pas une première dans le monde Les États-Unis avaient mis en place un centre comparable en 2009 et les dirigeants de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ont décidé lors d'un sommet en novembre 2010 de faire de la défense électronique une de leurs priorités.Ce nouvel organisme, placé sous la tutelle de l'Office fédéral de la sécurité des technologies de l'information (BSI), avec l'assistance de l'office des Renseignements intérieurs et de la Sécurité civile, emploie dix personnes à temps complet.
La police criminelle fédérale (BKA), les douanes, les services secrets et l'armée sont également associés.
«Les attaques se font de plus en plus complexes, et ne relèvent plus, de par leur nature, de la compétence d'une seule autorité», a expliqué le président du BSI, Michael Hange, cité dans un communiqué du ministère de l'Intérieur.
En février, dans un entretien au quotidien Die Welt, le ministre de l'Intérieur d'alors, Thomas de Maizière, avait estimé qu'il y avait «une tentative (d'attaque informatique) toutes les deux ou trois secondes en Allemagne». Lors de l'annonce de la création future du centre, en décembre, un porte-parole du ministère de l'Intérieur avait souligné le rôle joué par certains États dans le piratage ou l'espionnage informatique, et notamment la Chine.
Authors: