L'alcool viendra-t-il gâcher une partie de la fête nationale ce mercredi soir? À quelques heures du début des festivités, la question embarrasse aussi bien les organisateurs, la police et les gérants de bar. En 2010, pas moins de 35 bagarres ou conflits violents avaient été recensés au cours de la nuit du 22 au 23 juin, sur l'ensemble du territoire.

«L'un des principaux problèmes que nous constatons au cours de ces dernières années tient dans la mise en vente de boissons alcoolisées sucrées qui engendrent, chez certaines personnes, des comportements inhabituels, affirme Marc Weidert, responsable du service des fêtes de la ville de Luxembourg, contacté mercredi par L'essentiel Online. Une nouvelle catégorie de boissons qui, chez les plus jeunes notamment et associée à une consommation excessive, conduit à des débordements. Mais malheureusement, cela arrive dans toutes les grandes manifestations et nous ne pouvons pas y faire grand-chose».

Les trouble-fêtes peuvent être Monsieur Tout-le-monde

Un fatalisme également affiché du côté des exploitants et gérants de bar. Et ce, malgré le fait que cette soirée spéciale engendre une hausse non négligeable de leurs recettes. Une hausse de l'ordre de 30%, selon plusieurs gérants. «À l'approche de ce genre de grand événement, mon premier réflexe est de me dire que nous allons fermer, assure Serge Libens, gérant des Rives de Clausen, contacté mercredi par L'essentiel Online. Mais la seule solution pour éviter que la soirée ne tourne au vinaigre est de faire appel à la raison des clients et à leur sens des responsabilités. Car seule une minorité de nos clients viennent pour s'amuser au détriment des autres».

Une catégorie de fêtards que la police grand-ducale connaît bien et voit évoluer au fil des ans. «Ce sont majoritairement des adolescents, âgés entre 15 et 25 ans, qui sortent et qui s'amusent à leur manière, mais ce sont aussi les gens qui réalisent une mauvaise combinaison avec l'alcool, précise Vic Reuter, porte-parole de la police, contacté mercredi par L'essentiel Online. Et au cours des trois dernières années, nous avons observé une évolution dans les comportements de ces personnes, avec notamment des armes blanches ou des armes plus lourdes». Pour éviter tout problème, il est ainsi conseillé d'ignorer les perturbateurs et de ne pas répondre aux provocations.

Pour contrer la présence des trouble-fêtes en tout genre, un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place. À côté des 350 agents de sécurité recrutés par la Ville, une centaine de policiers assureront la surveillance de la foule, particulièrement entre la fin du feu d'artifice et le petit matin. À noter que les différents sites ne seront pas les seuls à être contrôlés, les accès à la capitale seront également dans le viseur des policiers.

(Jmh/L'essentiel Online)