À 11h, la Bourse de Luxembourg était en repli de 1,32%. Un chiffre légèrement meilleur que ceux des Bourses européennes, puisque Madrid enregistrait une perte de 4%, tandis que Paris perdait 2% dans le même temps. Mais les enjeux pour les différentes places ne sont pas les mêmes. En effet, selon les chiffres de la Banque centrale de Luxembourg (BCL), datés de mai 2011, les banques luxembourgeoises possèdent 10 milliards d'euros en titre de créances de l'État italien, les fonds, eux, en ont pour 55 milliards d'euros.
«Il est trop tôt pour présumer de la situation à venir, tempère Christian Descoups de la Bourse de Luxembourg, contacté mardi par L'essentiel Online. Les cotations à Luxembourg suivent bien évidemment la tendance globale, même si aucune valeur italienne n'est présente dans notre panier de valeurs. Mais le principal est de ne pas paniquer». Du côté du ministère des Finances, le discours est plus évasif sur les risques éventuels pour la Place. «Le sujet sera évoqué, assure Lucien Michels, porte-parole du ministre des Finances, Luc Frieden, contacté mardi par L'essentiel Online. Le ministre est actuellement à Bruxelles pour gérer la crise grecque. Ce sujet sera donc évoqué plus tard».
Un sujet de la plus haute importance cependant, puisque l'ensemble des banques européennes sont fortement exposées à la dette italienne. Selon la Bundesbank, le secteur financier allemand est engagé à hauteur de 116 milliards d'euros, tandis que le secteur français le serait à hauteur de 290 milliards d'euros.
(Jmh/L'essentiel Online)
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