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Mercredi, 20 Juillet 2011 20:31

Scandale des écoutes Cameron nie toute pression sur l'enquête

Lors d'une séance animée à Westminster, M. Cameron a promis une enquête officielle sur les relations entre le monde politique et les médias, ainsi que des investigations pour déterminer si d'autres organes de presse avaient violé la loi. Le scandale du piratage, avéré ou soupçonné, des messageries téléphoniques de célébrités, d'hommes politiques, de l'entourage de la famille royale, mais aussi de jeunes victimes de meurtre ou de proches de victimes des attentats de Londres et du 11 septembre 2001, a ébranlé l'empire médiatique du milliardaire australo-américain Rupert Murdoch et la police londonienne, et a pris une tournure politique. L'onde de choc ayant atteint le 10 Downing Street.

M. Cameron avait écourté un voyage en Afrique pour s'exprimer devant les parlementaires qui ont, de leur côté, retardé leurs vacances de 24 heures. Les élus voulaient savoir pourquoi David Cameron a insisté pour engager Andy Coulson et ce que le Premier ministre savait de l'enquête sur les écoutes alors que, selon certaines allégations, des membres de son équipe auraient tenté d'exercer des pressions pour que la police abandonne les investigations.

Devant les députés, M. Cameron a déclaré que «prendre le risque de laisser penser que le 10 Downing Street cherchait à influencer une enquête de police sensible d'une quelconque manière aurait été une grave erreur». David Cameron a toutefois bien rencontré des dirigeants de News Corp: plus d'une dizaine de fois depuis mai 2010. Le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband a critiqué ces entrevues et a également estimé que M. Cameron avait commis une «erreur de jugement catastrophique» en recrutant son ancien directeur de la communication Andy Coulson, un ex-rédacteur en chef de NoW.

«Andy Coulson est innocent»

David Cameron a défendu le travail de Coulson, l'une des dix personnes interpellées dans l'enquête sur le scandale. Il a également rappelé la présomption d'innocence. «Andy Coulson est innocent tant que sa culpabilité n'a pas été établie», a-t-il souligné. Ed Miliband a rappelé à M. Cameron que son propre vice-Premier ministre, Nick Clegg, avait émis des réserves sur le recrutement de Coulson. Le Premier ministre a riposté en accusant le Parti travailliste d'avoir également embauché des personnalités controversées, dont le stratège actuel du Labour, Tom Baldwin, un ancien journaliste d'un autre titre du groupe Murdoch.

David Cameron a également estimé que l'affaire soulevait des questions sur la conduite de la police londonienne, accusée d'avoir livré des informations au «NoW» en échange de pots-de-vin, et dont les numéros un et deux ont démissionné ces derniers jours. Par ailleurs, la commission aux affaires intérieures de la chambre des Communes a vivement critiqué mercredi News International, filiale britannique de News Corp, et Scotland Yard pour leur comportement dans l'affaire.

«Nous déplorons la réponse de News International à l'enquête initiale sur les écoutes. Il est presque impossible d'éviter la conclusion [...] qu'ils ont délibérément tenté d'entraver une enquête criminelle», estime la commission, qui a interrogé des responsables de Scotland Yard sur leur décision de ne pas rouvrir l'enquête sur les écoutes en 2009. Les investigations n'ont finalement repris qu'en janvier dernier. Enfin, le palais de Buckingham a démenti mercredi avoir fait part au cabinet de David Cameron de son inquiétude devant le choix d'Andy Coulson comme directeur de la communication.

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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