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Jeudi, 21 Juillet 2011 10:00

Tour de France Voeckler a «presque fermé les yeux»

Tour de France Voeckler a «presque fermé les yeux»

Avez-vous le sentiment d'avoir été chanceux d'être arrivé indemne?

Oui, tout à fait. J'ai essayé d'attaquer la descente pour gagner des secondes. Au final, j'en perds beaucoup, mais c'est mon tempérament. Il faut le reconnaître, dans la descente, j'ai présumé de mes forces. J'ai eu beaucoup de chance donc je ne suis pas déçu.

Comment avez-vous vécu cette descente?

Je tenais à faire la descente devant au début. Parfois, on a des bonnes trajectoires, aujourd'hui (jeudi) ce n'était pas le cas. J'ai voulu aller trop vite, ce n'était pas possible avec les virages qu'il y avait. Dans une descente, quand on fait une erreur une fois, après c'est difficile de descendre bien après. Après ma première erreur, je me suis dit allez, on continue, essaie encore. J'aurais dû suivre Evans et Schleck au lieu d'essayer de suivre Contador et Sanchez. Je me suis mis en surrégime technique, je l'ai payé. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir. J'ai vu que dans le virage, ça ne passait pas, qu'il y avait une voie de secours mais qu'il fallait sauter une marche. C'est une fraction de seconde qui paraît une éternité, j'ai presque fermé les yeux, soulevé la roue avant... Quand j'ai rouvert les yeux, j'étais toujours sur le vélo et je me suis dit allez demi-tour, la course continue.

Beaucoup de prétendants à la victoire avaient pointé cette descente dangereuse, que vous n'avez pas reconnue. Aurez-vous une approche différente à l'avenir?

C'est une réflexion qu'il faudra que j'aie. C'est vrai que je n'aurais jamais pensé être capable d'être à ce niveau-là dans la dernière semaine du Tour. Si j'avais reconnu la descente et fait un stage, je n'aurais sans doute pas frôlé la correctionnelle, aujourd'hui. C'est peut-être une erreur. J'avais vu la descente en vidéo mais ce n'est pas la même chose que la réalité. En même temps, j'étais sur d'autres courses, c'était difficile de caser des stages. Tout le monde était bien content que je gagne les Quatre Jours de Dunkerque, une étape du Tour du Trentin, deux étapes de Paris-Nice... On peut voir la chose de deux façons.

Comment expliquez-vous qu'il n'y ait encore aucune victoire française?

Les gens ne sont jamais contents. L'an dernier, on avait six victoires et personne classé au général. Je ne sais pas si cette année je serai classé. Après, il faut aussi de la réussite. Chez Europcar, depuis que j'ai le maillot, l'équipe est concentrée sur la défense de ce maillot. Les autres Français n'ont pas trop de chance: regardez Chavanel, Jérémy Roy, Casar, Dumoulin... Il manque la réussite.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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