Au lendemain de la réunion d'information sur l'état de santé de la société de construction basée à Mondorf-les-Bains, plus de 200 salariés se sont réunis ce jeudi matin, devant le ministère du Travail. Objectif: tenter d'obtenir une aide de la part du ministre Jeannot Krecké.
Dans quel état d'esprit êtes-vous par rapport à votre employeur Socimmo?«Le ministre ne doit pas se cacher derrière la loi, car Socimmo réalise des chantiers pour l'État, assure Jean-Luc de Matteis, secrétaire syndical de l'OGBL pour le secteur de la construction. Notre objectif, ce matin, est de tenter d'obtenir des avances pour les salariés sur les indemnités liées à la faillite qui devrait être prononcée la semaine prochaine. Selon nos informations, ces indemnités ne seraient pas versées avant janvier 2012».
340 CDI et 130 intérimaires en sursis
De leur côté, les salariés présents sur le boulevard Royal semblaient résignés. «Depuis 2 ou 3 ans, la société facturait des prix complètement à côté de la réalité pour obtenir des chantiers, affirme un comptable de la société, sous couvert d'anonymat. La société est en même arrivée au point de contracter des crédits pour pouvoir couvrir ses dettes. Au total, les comptes affichent un passif de 13 millions d'euros».
Une gestion improbable confirmée par certains ouvriers interrogés jeudi matin. «Nos chantiers ressemblaient plus à des cimetières qu'à des chantiers car nos machines n'avaient plus d'essence pour les faire fonctionner. Et ce depuis le mois de mars. Depuis cette date, nous nous attendions au pire». Au total, 470 salariés sont menacés, dont 340 CDI et 130 intérimaires, par la mise en faillite annoncée de Socimmo. Seul espoir pour les syndicats: que le plus grand nombre possible de ces salariés soient embauchés par d’autres entreprises du bâtiment.
Jean-Michel Hennebert/L'essentiel Online avec Nora Weiss
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