Le scandale des écoutes du tabloïd News of the World (NotW) a placé James Murdoch en position délicate, et alimenté des appels à ce qu'il quitte la présidence de BSkyB, qu'il assume depuis 2007 après en avoir été le directeur général pendant quatre ans. L'influent cabinet de conseil aux actionnaires PIRC, qui s'est opposé depuis des années au maintien de James Murdoch a la tête de BSkyB, a relayé ces appels, exigeant qu'il soit remplacé par quelqu'un sans liens avec News Corp.
Les écoutes téléphoniques illégales du tabloïd «News of the World» Rupert Murdoch et News Corps Projets contrariés Les résultat annuels du bouquet, qui seront publiés vendredi matin, devraient selon les analystes de la City remuer le couteau dans la plaie pour Rupert Murdoch, contraint de renoncer à son projet de reprise de la totalité du bouquet dont il détient environ 39%. L'opérateur devrait en effet annoncer un bénéfice annuel un peu moindre que l'an dernier (où il avait été dopé artificiellement par une cession), mais dépassant à nouveau la barre du milliard de livres.James Murdoch pourrait toutefois se maintenir à son poste, fort du soutien ce week-end d'un influent actionnaire de BSkyB, le fonds Odey Asset Management. Selon le Wall Street Journal (propriété du groupe Murdoch) jeudi matin, la position de James à la présidence de BSkyB n'est pas menacée «au moins pour le moment». La BBC rapporte également qu'il devrait rester à son poste.
James, trentenaire et dauphin pressenti de son père Rupert, cumule la présidence de BSkyB avec la responsabilité de l'ensemble des activités en Europe et en Asie du groupe familial, une double casquette dans laquelle PIRC voit un risque de conflit d'intérêts. Il est aussi le n° 3 de News Corp.
Sa prestation très policée devant une commission parlementaire britannique la semaine dernière, à laquelle il a répondu avec assurance aux côtés de son père, a été ternie par des accusations selon lesquelles il aurait menti sur son degré de connaissance des écoutes au NotW.
Authors: