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Jeudi, 28 Juillet 2011 13:00

Mort d'Anne Caudal L'amant de la victime et sa femme suspectés

Le corps de la victime doit être autopsié dans la journée pour tenter de déterminer les causes exactes de sa mort, même si la dégradation du corps rend prudent les enquêteurs quant aux résultats à en attendre. Le fourgon cellulaire transportant les deux prévenus à l'issue de leur garde à vue, encadré par deux véhicules de gendarmerie et de police, s'est engouffré jeudi, peu après 7h, en toute discrétion, dans un passage souterrain du palais de justice interdit à la presse.

L'épouse du meurtrier présumé, âgée également de 42 ans, est notamment soupçonnée d'avoir aidé son mari à transporter le corps retrouvé dans la nuit de mardi à mercredi, près d'une carrière désaffectée au lieudit «Epron», à une quinzaine de km du lotissement de Bruz, près de Rennes, où Anne Caudal vivait avec son compagnon.

Une double vie

À l'information judiciaire ouverte mi-juillet pour «séquestration et arrestation illégale», ont été ajoutées les qualifications d'«assassinat» pour le compagnon, et de «destruction et dissimulation de preuves» pour son épouse, avait indiqué mercredi, le Parquet de Rennes. Christophe, le meurtrier présumé, «partageait son temps entre ses deux foyers» selon des proportions variables, a précisé le parquet: une double vie entre sa future victime, qui était enceinte, et son épouse, qui peut avoir été «l'élément déclencheur» d'une dispute qui a mal tourné, a relevé une source proche de l'enquête. «Elle a peut-être découvert qu'il continuait de mener une double vie, et a mal réagi. Les choses semblaient compliquées au sein du couple. Il avait pris un avocat pour divorcer, mais ils vivaient toujours ensemble», a-t-on également ajouté.

Des «gens simples»

L'épouse, qui avait un «petit boulot comme fleuriste», est passée aux aveux la première lors de la garde à vue, conduisant les enquêteurs jusqu'au corps de la victime dans la nuit de mardi à mercredi. Selon la même source proche de l'enquête, le corps de la jeune femme, tuée le 7 juillet, a été transporté avant que celui qui allait devenir le suspect du meurtre ne donne lui-même l'alerte, le 10 juillet, auprès des gendarmes. «Le lendemain, il a demandé à son épouse de l'aider à déplacer le corps, puis les jours suivants, à le porter à l'endroit où il a été découvert calciné», selon un communiqué du parquet.

Pour confondre le couple présenté comme des «gens simples», les enquêteurs de la section de recherche de Rennes ont bénéficié d'un témoignage déterminant, celui d'un autre couple ayant vu «un véhicule autour d'un étang» et relevé l'étrange ballet de ses occupants. Outre les interrogations et contradictions nées des premiers interrogatoires, des éléments matériels ont été retrouvés dans les véhicules du couple, notamment des traces ADN qui suggèrent qu'ils ont servi à transporter le corps.

L'essentiel Online/(AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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