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Jeudi, 15 Décembre 2011 11:00

[La Start-Up française de la Semaine] : Urbacolors

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Cet article fait partie de la série « La startup de la semaine ». Une nouvelle start-up française vous est présentée chaque semaine, le Jeudi à 11h.

Ce mois de Décembre est consacré aux start-ups en pleine phase de lancement.

A la fin du mois, les lecteurs de Presse-Citron seront amenés à voter pour l’une des 4 start-up présentées et élire la Start-Up du mois.

[La Start-Up française de la Semaine] : Urbacolors

Que fait Urbacolors?

Un site web et une application mobile qui permettent de découvrir les oeuvres de street art présentes autour de vous. Pour l’équipe de Urbacolors, l’art de rue (qu’il soit réalisé à la bombe de peinture, avec des collages ou des mosaïques) est un art qui mérite d’être répertorié, découvert, sauvegardé.

Cette application est donc autant à destination des passionnés de street art que des curieux qui souhaitent (re)découvrir une ville au travers des richesses cachées laissées par des artistes de rues.

Le principe est simple. L’application vous montre sur un plan l’emplacement des oeuvres géolocalisées près de vous. Il vous suffit alors d’en visualiser une photo sur votre téléphone ou de vous rendre sur place pour les voir de vos yeux.

Vous pouvez aussi prendre en photos les oeuvres que vous croisez chaque jour afin de partager ces découvertes avec la communauté. Plus vous enrichissez la base d’Urbacolors, plus vous gagnez de points et avancez dans le classement mondial.

Véritable hommage à ces artistes de rues souvent méconnus, Urbacolors propose un onglet «artistes» qui permet de connaître le nom des personnes qui «exposent» leur travail dans une rue près de vous.

Le site web, quant à lui, n’a pas cette notion de proximité des oeuvres et va davantage servir de base de données sauvegardant l’ensemble des oeuvres vues au fil des années, et cela même si certaines ont disparu des murs depuis lors.

[La Start-Up française de la Semaine] : Urbacolors

Qui est derrière Urbacolors ?

Aurélien Michaud & Matthieu Olivier se sont rencontrés en fac de géographie. Tous deux passionnés d’urbanisme sous toutes ses formes, ils sont très vite devenus amis. L’idée de mettre en place un projet commun est née pendant cette période. C’est pourtant un peu plus tard, lorsqu’ils auront tous deux trouvé un emploi d’urbaniste que le premier pas vers Urbacolors sera réalisé.

Ce «pas» s’appelle «Urbamédia», un blog consacré à l’urbanisme où ils traitent de toutes les thématiques relatives à la ville en général, mais aussi sur le street art, sujet qui les touche particulièrement.

Ils mirent ensuite en place un projet nommé «Urbascope», première version d’Urbacolors où toutes les photos étaient prises par Matthieu et Aurélien grâce à leurs appareils reflex avant d’être géolocalisées à la main. Cette collection d’art de rue rencontra un grand intérêt, mais sa constitution s’avérait longue et fastidieuse.

Des lecteurs de Urbamédia demandèrent s’il leur était également possible de participer. L’idée de proposer une application iPhone qui prendrait des photos immédiatement géolocalisée semblait évidente.

Matthieu avait déjà réalisé des sites web, mais jamais d’applications iPhone. Il s’y tenta et réalisa l’application entre mi-juin et mi-août. L’application fut validée sur l’App Store du premier coup. Ils ont tout de même fait appel à la société Fourmob pour s’occuper de la version Android qui est prévue pour le début de l’année 2012.

Petit à petit, le projet d’Aurélien & Matthieu progresse et la question qui émerge est l’éternel dilemme du monde des start-ups : faut-il s’investir davantage dessus, voir y consacrer tout son temps ?

[La Start-Up française de la Semaine] : Urbacolors

Carte d’identité

Nom : Urbacolors

Date de lancement : Septembre 2011

Lieu des bureaux : Paris, 11ème & 19ème

Nombre d’employés : 2

Modèle économique : celui-ci n’est pas encore mis en place, l’équipe d’Urbacolors souhaite d’abord arriver à une certaine masse critique d’utilisateurs. Les deux hommes réfléchissent pourtant évidemment à des modèles basés sur la publicité ou commencent des discussions pour mettre en place des partenariats stratégiques.

Anecdotes :

  • Un membre d’Urbacolors sur Lyon a ajouté 600 photos en un mois. Joint par l’équipe, il a expliqué qu’il faisait auparavant énormément de photos de street art qu’il référençait sur Flickr sans être très satisfait de l’outil. Urbacolors est alors apparu répondant complètement à ses attentes. Il a de plus été très vite «happé» par le concept de jeu et a depuis aidé au développement d’une petite communauté de passionnés sur Lyon.
  • Pour Aurélien et Matthieu, l’une des belles choses relative au lancement de cette start-up, c’est qu’ils ont pu rencontrer des producteurs de street art comme Leo et Pipo (qui sont connus dans le milieu). Et en tant qu’artistes de rue, ils se sont montrés reconnaissants de voir un outil qui mettait en avant leur travail.

Points forts :

  • les bonnes applications sur le street art semblent rares : celle-ci permet aux passionnés de vivre leur passion tout comme aux néophytes de découvrir cet univers
  • les mécaniques de gamification pour inciter la communauté à participer
  • met en avant une forme d’art assez méconnue avec une véritable volonté de conservation (avec la constitution d’une base de données d’oeuvres)

Points faibles :

  • l’application pourrait être un peu plus soignée (certains éléments sont très pixelisés)
  • la base de données est encore assez pauvre (surtout si vous n’habitez pas Paris ou Lyon)

Authors:

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