La présence de crucifix dans les salles de classe en Italie n'est pas contraire aux droits fondamentaux, a estimé vendredi la Cour européenne des droits de l'homme. Cet arrêt, qui est définitif, infirme un jugement de première instance rendu en novembre 2009.
L'Italie se réjouit de la décision de la CEDH L'Italie a accueilli «avec une grande satisfaction» la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) d'autoriser la présence de crucifix dans les classes des écoles publiques italiennes, par la voix de son ministre des Affaires étrangères.«Aujourd'hui c'est le sentiment populaire de l'Europe qui a vaincu, parce que la décision (de la CEDH) se fait l'interprète avant tout de la voix des citoyens qui défendent leurs propres valeurs et leur propre identité», s'est réjoui M. Frattini dans un communiqué. Le ministre a également exprimé le souhait qu'après cette décision «l'Europe affronte avec le même courage le thème de la tolérance et de la liberté religieuse».
La grande chambre de la CEDH a estimé que les autorités italiennes avaient «agi dans les limites de la latitude dont dispose l'Italie dans le cadre de son obligation de respecter le droit des parents d'assurer cette instruction conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques».
L'Italie s'est félicitée de la décision de la CEDH. Le ministre transalpin des affaires étrangères Franco Frattini a salué un verdict qui rend justice aux «citoyens défendant leurs propres valeurs et leur propre identité». Le Vatican a également exprimé sa satisfaction, rappelant que la croix est «un des plus grands symboles» de la civilisation occidentale.
Symbole de l'identité italienne
La Cour avait été saisie en 2006 par une Italienne d'origine finlandaise qui contestait la présence de croix dans l'école qu'avaient fréquentée ses enfants à Abano Terme (nord). Elle avait estimé en première instance instance que la présence de crucifix constituait une atteinte à la liberté de conscience et au droit de chacun à recevoir une instruction conforme à ses convictions.
Les protestations suscitée par cette décision étaient allées bien au-delà des milieux catholiques, la croix étant perçue par de nombreux Italiens comme un symbole de leur identité.
(L'essentiel Online/AFP)
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