Le président, devant l’état-major de l’UMP, a clairement dit qu'«il n'y aura pas d'infléchissement de la ligne officielle» de l'UMP consistant à dire, ni vote pour le Front national (extrême droite) ni vote pour la gauche, en cas de duels PS-FN au second tour, selon plusieurs responsables UMP présents à cette réunion. Le parti présidentiel doit réunir ce lundi un bureau politique extraordinaire pour tirer le bilan du premier tour des cantonales et «pour confirmer cette ligne» arrêtée avant le premier tour, selon ces mêmes participants.
«L'UMP a perdu la boussole» «L'UMP vient de démontrer que dans une période essentielle elle a perdu la boussole par rapport à une question fondamentale», a déclaré Benoît Hamon, porte-parole du PS lors du point de presse hebdomadaire, au lendemain du premier tour des cantonales marquées par une forte poussée de l'extrême droite. «La crise est au cœur de la majorité, du parti majoritaire, parce que le patron de l'UMP et ceux qui le chapeautent ont perdu la boussole et ne savent plus reconnaître aujourd'hui la différence entre un parti républicain et un parti qui ne l'est pas», a-t-il ajouté. «Ça augure mal de ces questions qui seront posées à l'UMP tôt ou tard», et notamment d'une alliance avec le FN, a-t-il poursuivi. «Dès lors que Jean-François Copé renvoie le PS et l'UMP et le FN à égale distance, rien n'interdit qu'(il) franchisse une étape supplémentaire», a-t-il estimé.Plusieurs ténors de l'UMP, dont les ministres Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet, et les leaders des partis centristes, alliés de la majorité ont pris le contre-pied de la ligne officielle en appelant sans ambiguïté à voter pour la gauche face au FN. Le président a regretté ces appels au «front républicain» qui ne traduisent «rien d'autre que la volonté de se construire une personnalité sur le dos de sa famille politique», selon un participant.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: