Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, le standard d'Eida n'arrête pas de sonner. «En deux jours, nous avons conclu vingt contrats», assure Paul Kauten, administrateur délégué du fournisseur d'électricité luxembourgeois «alternatif, écolo et sympa». Rapporté aux 700 points de livraisons actuellement sous contrat, l'engouement est significatif pour une entreprise qui existe depuis 2006.

Alors que sur l'ensemble du marché luxembourgeois, 52,6% de l'électricité consommée est produite à partir des énergies fossiles, 23,4% à partir du nucléaire et 21,3% à partir d'énergies renouvelables, Eida est elle écolo à 100%. «L'électricité que nous achetons est d'origine éolienne pour 75%, issue de la biomasse pour 12,5% et de l'hydroélectrique dans la même proportion», insiste Paul Kauten.

Actuellement, la société, détenue à parts égales par le luxembourgeois Energipark Réiden SA et le néerlandais Pluspooll, fournit 8,66 GWh annuellement. «Soit l'équivalent de la consommation de 3 000 ménages par an». Le potentiel est donc encore énorme. Mais la petite société, symboliquement installée à Beckerich, la commune verte du Luxembourg, a déjà bien progressé. Son chiffre d'affaires 2009 était d'environ 3 millions d'euros.

Joseph Tripodi