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Mardi, 29 Mars 2011 10:34

Affaire d'espionnage ratée Renault accablé par un enregistrement

Affaire d'espionnage ratée Renault accablé par un enregistrement

Le constructeur automobile français avait aussi délibérément opté pour masquer cette absence de preuves aux enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), alors qu'il doutait déjà de la source présumée du responsable de sa sécurité à l'origine des accusations, selon ce document.

Lors d'une réunion le 14 février, ce responsable, Dominique Gevrey, mis en examen et incarcéré depuis, se retrouve pressé de fournir des preuves par le directeur juridique de Renault, Christian Husson, atteste un enregistrement diffusé sur la chaîne de télévision publique France 2.

«Le scénario catastrophe peut exister»

«Donne-nous des pistes, aide-nous à trouver la solution!», lui déclare M. Husson, appuyé par l'avocat de Renault, Me Jean Reinhart, selon le verbatim de la réunion publié par le site Internet de l'hebdomadaire L'Express, L'Express.fr. Les deux hommes s'inquiètent de n'avoir aucune trace écrite prouvant l'existence des comptes bancaires supposés en Suisse et au Liechtenstein, sur lesquels les trois cadres licenciés en janvier sont accusés par la source de M. Gevrey d'avoir touché des pots-de-vin.

«Si on regarde avec un peu de recul le dossier, tout tient en une personne (...) Est-ce que cette personne nous a baladés? (...) Le scénario catastrophe peut exister», constate Me Reinhart, dans les échanges retranscrits sur L'Express.fr. Dominique Gevrey défend farouchement son informateur supposé, mais refuse de livrer son nom et le rapport écrit dont il assure disposer.

«C'est la fin des haricots»

À plusieurs reprises, selon L'Express.fr, il accuse Renault d'avoir «voulu aller trop vite», ce que rejette son directeur juridique, invoquant «le principe de précaution». «Le plus important, c'est qu'on retombe sur nos pattes sur la matérialité de l'existence de ces comptes», martèle Christian Husson, dans les échanges retranscrits sur le site.

«Si jamais la DCRI apprenait avant nous qu'il n'y a pas la soudure (ndlr, la preuve matérielle), c'est la fin des haricots pour la boîte, pour (Carlos) Ghosn (le PDG), pour tout le monde», déclare-t-il. «Nous étions convaincus qu'il n'y avait certainement pas de source parce que le discours un peu vaseux que nous servait M. Gevrey nous donnait la conviction (...) qu'il n'était même pas certain que cette source existait», a déclaré à France 2 Me Reinhart.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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